on s’éveille
la nuit, on reste
les yeux ouverts : sans rien
à décrire
rien à vouloir décrire
au bord du visage
heures de longues randonnées
dans des sentiers
inextricablement familiers
parmi tout
le délaissé, les yeux ouverts
comme
d’un mort
et les ruisseaux de safran
derrière le mur éclairent
daignent de nouveau éclairer
les dédales
de la banlieue.
***
Gérard Bayo (né en 1936 à Bordeaux) – Déjà l’aube d’un été (Editions Saint-Germain-des-Prés, 1984)