Casse des contrats d’utilité publique : l’opération « ville morte » étendue aux communes des trois-rivières.

La ville d'Hirson n'est pas la seule concernée par le non renouvellement des contrats aidés. Petites ou grandes, à un titre ou à un autre, toutes les communes sont touchées. Hier matin, en Mairie d'Hirson, unanimement, les Maires des Trois-Rivières ont dénoncé le coup de force gouvernemental autant que ses conséquences sur les services publics de proximité. Ainsi, par exemple, le Maire, Jérôme Duverdier a annoncé qu'il ne pourra plus assurer la restauration scolaire à Martigny. Même chose en 2018 pour Annie Somville, à Bucilly. L'onde de choc ne commence qu'à se propager. .

Tous les élus considèrent, en effet, que la décision gouvernementale vise d'abord à tuer le service public municipal afin d'y substituer une privatisation même pas déguisée. Quant au coût, soi-disant prohibitif, il fut rappelé que si l'ensemble des contrats aidés est estimé à 2,4 milliards, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) revient, lui, à 22,7 milliards alors qu'un emploi CUI-CAE coûte 9 500 € par an, celui généré par le CICE, entre 286 000 € et 570 000 €.

Résultat, initialement prévue sur Hirson, l'opération " Ville morte" sera étendue à l'ensemble des communes des Trois-Rivières. " Le Gouvernement veut tuer les services publics, précisent en substance les Maires, et bien, premiers bénéficiaires, nos concitoyens doivent se rendre compte de ce que signifiera, pour eux, la fermeture des écoles, des crèches, des restaurants scolaires, des foyers du troisième âge, des salles de sports et des mairies ".