Ok, c'est la définition de Wikipedia. Who cares ? C'est ce que ça veut dire. Dans son nouvel album, This Never Happened, Yan Wagner ne pouvait pas mieux rendre réel cette définition. Si auparavant, les machines prenaient davantage la lumière dans l'univers du Parisien, cette fois, c'est sa voix qui est l'élément central.
Il a fallu du temps et du cran pour que ce chanteur à la voix blanche, ce petit génie de l'électro envoie tout valser et tracer un autre sillon, moins techno, plus pop. Se réinventer sans pourtant s'oublier. Pas mal d'errance sans doute, d'essais et de doutes pour réinventer le crooner des temps modernes. Celui qui chante des ballades oui, mais des ballades aux synthés. Scott Walker, Lee Hazlewood et Frank Sinatra, lui ont montré le chemin à prendre, ce n'est d'ailleurs pas une surprise si on l'entend réciter sa propre lecture de " It Was A Very Good Year ". On jurerait presque qu'elle a été écrite par Yan Wagner himself.
Glam', so glam
Celui qui a découvert le producteur avec Forty Eight Hours sera peut-être désappointé par ce nouvel effort. Moins technoïque, moins glacé, mois blanc, plus éthérée. C'est une autre facette de Yan Wagner que l'on découvre. Sans pour autant tout envoyer valser, Docteur Jekyll laisse la place à un Mister Hyde. Tout en mystère, parfois nerveux (" No Love "), parfois espiègle ( " SlamDunk Chacha " ... hommage plus qu'appuyé et réussi à Bowie), toujours romantique (" Grenades ", "Close Up "), parfois cinématographique (" A River Of Blood "). Et terriblement glamour. Oui, l'électro peut être glamour et romantique. Yan Wagner le prouve. Et ça, c'est bien réel.
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