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Pourquoi Clermont n’y est pas arrivé

Publié le 29 juin 2008 par Marbor

Montferrand a eu beau changer de nom et devenir Clermont-Auvergne, la malediction attachee aux Jaunards de Michelin a encore frappe. Neuvieme defaite en finale du championnat. Les raisons de ces echecs a repetition sont multiples et largement mysterieuses. Voici quelques pistes d'explication.

1- La malediction. Appelons ainsi cette loi des series: statistiquement, il est tres peu probable de perdre 9 fois sur 9. On augmente un peu la probabilite si les finales sont espacees.Il y eut deux finales dans les annees 1930, deux autres dans les annees 1970, et enfin cinq finales depuis 1994. Ce sont ces cinq dernieres finales perdues qui posent un probleme, meme si entre temps est apparu le professionnalisme avec un changement profond dans ce sport. Une generation de joueurs, mais surtout de supporters et de dirigeants se trouve d'autant plus marquee par l'echec que celui-ci est a chaque fois monte un peu plus en epingle.

2- La paralysie psychologique. Elle explique qu'un equipe triomphante le reste de l'annee et encore la semaine precedente face a Perpignan se desagrege psychologiquement lors de la finale. Clermont savait comment prendre Toulouse et avait meme un ascendant psychologique pour les avoir battus deux fois en saison reguliere. Et pourtant, collectivement et individuellement l'equipe a failli. La pression de l'evenement joue un role certain. Clermont est capable de gagner, mais des competitions secondaires: l'ex-Challenge Yves-du-Manoir, voire plus recemment le Bouclier Europeen. Ce defaut, Toulouse a pu le connaitre dans le passe, du temps justement des sympathiques envolees offensives de Bourgarel, Villepreux, voire Noves mais depuis, la de la gagne est devenue toulousaine.

3- L'impuissance des cadres. Le capitaine Rougerie n'a pas fait mieux que son emblematique predecesseur J-M Lhermet, il n'a pas su insuffler la confiance qui donne la victoire, malgre son essai de raccroc. Le reste du temps il a ete contre. B. James, le maitre a jouer, n'a pas eu le rendement au pied auquel il avait habitue ses coequipiers: avec pour symptome cette penal-touche finissant en ballon mort et donnant melee aux Toulousains. Mignoni a une nouvelle fois souffert de la comparaison dans un grand match: face a Kelleher, hormis un eclair solitaire, il a subi. Mais c'est aussi le plan mis en place par Vern Cotter qui a echoue: les charges au pres pour achever Elissalde se sont soldees par des pertes de balles et le coaching n'a rien apporte au tournant crucial de la deuxieme mi-temps, quand Toulouse a fait le trou.

4- L'insuffisance de la conquete et l'inferiorite des arrieres. La premiere carence est ponctuelle et inattendue. Toulouse a su pourrir les melees et contrer la touche auvergnate privee de Jacquet. A l'arriere, a la place de Malzieu et Floch, on attendait les eclairs de Baby et Nalaga. Le Fidjien fut impeccablement pris par Donguy. C'est au centre que la superiorite de la paire Kunavore(Fritz)-Jauzion est surtout flagrante: percees, cadrages pour fixer, passements de bras, on eut droit a toute la panoplie.


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