ALGÉRIE (Tamurt) – La scène est ce qu’il y a de plus effrayant et terrorisant pour un enfant. Et en plus, elle se déroule dans une ambiance de fête et de joie. Pourtant, il s’agit d’un égorgement. Au sens propre du terme. Même les adultes, en grande partie, ne supportent pourtant pas ces images consistant à mettre par terre un mouton, à l’immobiliser avant de lui glisser fièrement un couteau sous la gorge.
Le tout suivi du fleuve de sang qui coule à profusion. Pourtant, ce vendredi, en Algérie comme partout ailleurs dans les pays musulmans, des millions d’enfants, même ceux qui sont en en bas âge ont assisté en direct au sacrifice du mouton de l’aïd. Un pauvre mouton avec lequel ces mêmes enfants innocents ont pourtant eu tout le temps de se familiariser pendant les jours ayant précédé l’Aïd El Adhha.
Il va sans dire que la responsabilité de tout ce qui en découlera incombe d’abord aux parents et aux lois qui devraient au moins interdire que les enfants soient exposés à de telles scènes dignes de la préhistoire. Élever un enfant avec de ces pratiques en banalisant à tel point l’acte d’égorger un être vivant, de surcroit sous des airs de fête, engendre inévitablement des conséquences dont on peut aujourd’hui mesurer la gravité avec la sauvagerie inouïe observée dans l’exécution des actes terroristes perpétrés par les groupes dits islamiques armés.
Quand bien même il s’agit d’une pratique religieuse sacrée pour les musulmans, des mesures doivent être prise pour faire adapter cette cérémonie à notre ère où la protection de l’enfant devrait figurer parmi les priorités absolues puisqu’il s’agit de l’homme et de la femme de demain.
Source