Les invités d'Isabelle Adjani :
- Abdellah Taïa, écrivain marocain. Son dernier livre Celui qui est digne d'être aimé, est paru au Seuil
- Nicolas Maury, comédien que l'on a pu voir récemment dans la série «Dix pour cent»
- Bruno Verjus, chef du restaurant Table
- Séquence sur les vaccins : reportage de Vinciane Laumonier avec Romain Ghérardi, chef du Centre expert en pathologie neuromusculaire à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et Alain Fischer, professeur d'immunologie pédiatrique.
- Simon Porte Jacquemus, styliste jacquemus.com
- Olga Schmitt, fondatrice du magazine de mode Citizen K, et productrice d'un documentaire sur le peintre russe Oleg Tselkov. Une exposition aura lieu le 15 septembre à la Galerie SHCHUKIN à Paris.
- Sylvie Schäfer, à l'origine du du Festival Eva Ganizate, festival de musique classique qui rend hommage à sa fille, chanteuse lyrique disparue en 2014.
- Judith Chemla, comédienne et musicienne. A l'affiche dans Traviata au Bouffes du Nord, du 6 au 30 septembre.
De gauche à droite : Simon Porte –Jacquemus, Sylvie Schäfer et Abdellah Taïa © Radio France / Vincent Josseje peux donner là, mes impressions car elles sont comment dire : nuancées. J'ai écouté l'émission de Vincent Josse : le grand atelier d'Isabelle Adjani, ses invités étaient comme elle, très touchants sensibles et intéressants, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Elle a une très belle définition de l'acteur quand elle dit qu'elle n'y est pour rien quand elle touche les gens au travers de ses rôles, mais que c'est comme spirituel à travers elle quand même. Elle n'est pas responsable du bouleversement qu'elle suscite mais elle reçoit cette bizarrerie comme le plus beau cadeau du monde(passage après Abdellah Taïa, quand il explique qu'après avoir vu le film Adèle H, pourquoi sa soeur analphabète et lui devenu écrivain ont aimé Isabelle Adjani pour la vie)_
Sa parole est tellement intérieure et sur le fil qu'elle est au bord de la brisure tout le temps, elle ne sait pas, ne veut pas rompre ce ton, même quand elle est interrogée et au bout de deux heures cela peut fatiguer, mais ce n'est pas faux, c'est elle.
Au début de mon arrivée dans le monde du théâtre j'étais très observatrice et recevais toutes sortes d'influences, de ceux qui préféraient passionnément et de manière un peu inconsidérée Vitez à Chereau et donc détestaient tout ce qui se rattachait à lui. Le
monde du théâtre est plus bon enfant je crois que d'autres milieux
tout s'y côtoie un peu malgré tout et donc apres des années
j'ai rencontré des aficionados de Chereau qui m'ont fait tout revoir et m'ont raconté les opéras voir les DVD et donc j'ai nuancé revu la Reine Margot avec des pleins et des déliés de joie et d'émotion face à tant de beauté et de jeux multiples. Et bien sûr j'ai rencontré aussi des gens qui avaient travaillé difficilement avec lui au théâtre de Nanterre trop jeunes surement, tout cela bien avant de rencontrer Olivier Steiner. Olivier a raison ceux qui aiment ont toujours raison. Ceux qui n'aiment pas
ouvrent l'horizon vers d'autres mondes avis pensées conceptions démarches esthétiques artistiques, ils ont quelquefois besoin de cette énergie d'opposition pour se singulariser. Tout heureusement n'est pas
"consensuel". VItez comme Chereau ont fait se lever hurler s'ébrouer les salles et les publics.
Adjani pour moi est l'antidote de Huppert.