Hamlton Loomis, un habitué de nos scènes blues, vient de sortir une nouvelle plaque, la neuvième en tenant compte de deux "live", il a baptisé la rondelle, ' Basics' , son dessein étant un retour aux éléments fondamentaux, aux sources.
Cet album, du gars né à Galveston ( une pensée pour Glen Campbell), s'avère être son projet le plus personnel, en effet, il signe, ou cosigne, les 13 titres inclus sur la pochette et il n'hésite pas à mener un plaidoyer pour sensibiliser l'opinion au sujet de l'hyperinsulinisme endogène, une maladie dont souffre son fils Bo Jordan.
Tracklist:
01 Sugar Baby
02 If I Would've
03 Candles and Wine
04 Reason
05 Ain't What It Ain't
06 Breaking Down
07 Looking Into a Dream
08 Getting So Big
09 Cloudy Day
10 Come And Get Me
11 Love Can Do
12 Prayer
13 Funky Little Brother
Musiciens-
Hamilton Loomis: lead vocals, guitar, harmonica, bass
Armando Aussenac: drums, backing vox
Fabian Hernandez: saxophone - backing vox
Chris Eger, slide on 5 - backing vox
Sabrina LaField: bass, vocals on 1
Bo Jordan Loomis: maracas ( 3 ans)
Alex McKown, Zach Person and Michael Bryan-Harris: guitars on-13
Hamilton a pour habitude de saupoudrer son blues d'éléments soul ou de r'n'b/funk à la Prince, la première plage ' Sugar Baby' illustre parfaitement le propos.
Déjà en 2012, lorsque tu avais eu l'occasion d'assister à un de ses concerts in Belgenland, c'était au Nekkersdal, qui malheureusement n'offre plus de bluesoptredens, le jeu du guitariste avait fait forte impression, ici,également, la wah wah éclabousse joyeusement tes pavillons, l'interlude à l'harmonica offre un contrepoint intéressant.
' If I Would've' ne change pas la donne, du blues dans lequel on a infusé des épices soul, funk, voire disco.
Dur, dur, de rester assis face aux touches du clavier du PC, tes hanches te démangent, elles n'attendent qu'une chose: suivre le rythme.
Un dîner aux chandelles sur fond swing/groove?
Voici 'Candles and Wine'!
Puis vient 'Reason', pas dans le sens cartésien du terme, mais ...you are the reason, you make the sun come out at every season.. une belle marque d'amour soulignée par une guitare lyrique.
La cinquième plage, 'Ain't What It Ain't', peut justifier le fait que certains rapprochent le Texan de Lenny Kravitz.
Hamilton a le mérite de créer un pont entre le blues traditionnel et un jeu plus hybride lorgnant vers le groove.
' Breaking down' , tout en décontraction et langueur, rappelle, par instants, le jeu de Carlos Santana.
Petites touches jazzy pour introduire ' Looking Into a Dream', sinon c'est à Robert Cray ou à Robben Ford que tu penses.
Petit, c'est incroyable, you're ' Getting so big', disait sa maman, à présent c'est à son fiston que Hamilton peut annoncer...you're getting so big, it's amazing...
Superbe titre, bourré d'émotion!
Le sax de Fabian Hernandez ( Grammy award winner) pousse ' Cloudy day' dans la zone noire, celle de Prince ou de Bill Withers, le titre groove à mort et pourrait faire danser un paraplégique.
Les couleurs soul pop de ' Come And Get Me' vise l'airplay sur des chaînes moins ciblées blues, mais n'allez pas croire qu'il s'agit de muzak, le solo de guitare est là pour le rappeler!
Sur scène, l'énergie dégagée par Hamilton Loomis and band fait fureur, un disque ne peut reproduire le même effet, mais si tu écoutes ' Love can do' sans avoir envie de te bouger le cul c'est que t'es sérieusement malade!
Après une belle prière d'espoir pour son fils, ' Prayer', Hamilton attaque la dernière pièce de l'album, la jam explicite ' Funky little brother' pour laquelle le groupe est renforcé par Sarah Kimberly aux keys et trumpet, Reagan Kimberly aux drums, Austin Morris à la guitare et Daniel Holder à la basse.
Tu voulais du juteux, t'es servi!
Hamilton Loomis sera dans nos contrées en octobre: le 6 à Zulte ( De Avonden), le 8 à Anvers ( Crossroads) et le 9 au Spirit à Verviers!