Au passage,
- La Danseuse de Stéphanie Di Giusto. Soko est superbe dans le rôle de Loïe Fuller. De l'Amérique, elle débarque en France pour devenir danseuse. La musique, les couleurs, les costumes, les décors, les chorégraphies, tout forme une belle harmonie pour un film tout en poésie.
- Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer. Jean-Pierre Bacri, Vincent Lacoste, Isabelle Huppert, Agathe Bonitzer sont réunis dans le dernier film de Pascal Bonitzer. Humour et subtilité des dialogues sont au rendez-vous. Problèmes de boulot et difficultés d'entente en famille s'entremêlent. Les personnages très bien construits se croisent dans des situations étonnantes. Un film drôle et surprenant.
- Perfect Mothers d'Anne Fontaine. Deux femmes et leurs deux enfants. L'une des deux tombe amoureuse du fils de l'autre. Et réciproquement. Puis, l'autre mère tombe aussi amoureuse de l'autre fils. Un scénario dérangeant et intrigant au départ, qui finit par s'emmêler les pinceaux pour nous emmener dans une histoire capillotractée qui ne tient plus debout... Dommage.
- Tour de France de Rachid Djaïdani. Un vrai coup de cœur pour ce dernier film de Rachid Djaïdani. Il réunit un jeune rappeur, joué par Sadek, et un peintre réactionnaire, joué par Gérard Depardieu. Le jeune rappeur doit accompagner le peintre dans son tour de France des ports. Il veut peindre tous les ports, comme l'avait fait Joseph Vernet. Un tour de France étonnant, où le fossé des deux milieux sociaux qui séparent ces deux hommes finit par se réduire peu à peu, pour laisser place à une entente inattendue...
- 15 août de Patrick Alessandrin. Richard Berry, Charles Berling et Jean-Pierre Darroussin arrivent à La Baule pour les vacances. Mais ils trouvent un petit mot sur la table de la cuisine : leurs trois femmes sont parties en vacances entre elles. Elles leur laissent la maison et les enfants. Bonnes vacances ! Drôle et sans prise de tête, une bonne comédie.
- L'Anniversaire de Diane Kurys. Le personnage joué par Lambert Wilson est devenu producteur. Quelques années auparavant, il avait monté avec une bande d'amis une radio pirate, mais les avait abandonnés pour monter sa propre boîte... Il décide alors d'organiser son anniversaire et de tous les réunir pour se faire pardonner... On a vu des meilleurs films de Diane Kurys... Voyez plutôt Sagan ou Diabolo menthe qui vient juste de sortir dans une version restaurée au cinéma.
- Lumières d'été de Jean-Gabriel Périot. Un réalisateur décide de faire un reportage sur les derniers survivants d'Hiroshima. Après le tournage d'un témoignage prenant, le jeune réalisateur croise une jeune fille dans la rue, qui va l'emmener dans les alentours d'Hiroshima, au bord de la mer... Un joli film, bien que d'une lenteur parfois pesante, et une belle métaphore que l'on ne découvre qu'à la fin...
- Iris de Jalil Lespert. Romain Duris, Charlotte Le Bon et Jalil Lespert nous entraînent d'un polar où le suspense règne. Malheureusement, la chute n'est pas à la hauteur du reste du film.
- Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin. Un groupe de militaires français arrive dans un hôtel en sas de décompression. Leur mission : faire un bilan de ce qu'ils viennent de vivre, comme bilan psychologique avant de retourner dans leurs familles respectives. Un film intéressant sur un sujet dont on parle finalement assez peu : les conditions psychiques de nos soldats après avoir vu la violence de la guerre et devant vivre avec le souvenir des bavures sur le terrain.
- 100% cachemire de Valérie Lemercier. On préfère Valérie Lemercier sur les planches, sans aucun doute...
- Peggy Guggenheim de Lisa Immordin Vreeland. Un documentaire à voir absolument pour les passionnés d'art. La célèbre collectionneuse Peggy Guggenheim, dont on peut découvrir le sublime musée à Venise, nous cache bien des secrets que révèlent ce documentaire. Elle a donné sa vie pour l'art, elle a parcouru le monde, tenté d'ouvrir des musées pour échapper à la difficulté des galeries, eu mille et une aventures avec des hommes tels que Samuel Beckett ou Max Ernst. Une femme étonnante et détonante ! (Sans oublier une interview inédite dévoilée dans le film).
- Le Petit Nicolas de Laurent Tirard. Un bon moment passé en compagnie du Petit Nicolas. Pas un grand film, mais parfait pour une soirée détente et pour les enfants.
- Djam de Tony Gatlif. En Grèce, le père de Djam demande à sa fille d'aller jusqu'en Turquie pour faire construire une nouvelle pièce défectueuse de son bateau. Sur le chemin vers la Turquie, la jeune Djam rencontre une autre jeune fille, Avril, un peu plus jeune qu'elle. Une route semée d'embûches et de déconvenues les attend. Tout cela mis en musique, Djam ayant en tête des morceaux chers à son cœur. Toute cette première partie manque de rythme, la lenteur finissant par ennuyer, et pourtant le film reprend du poil de la bête vers la fin, lorsque les deux jeunes femmes rentrent en Grèce, et que l'on découvre la situation catastrophique du pays depuis la crise des migrants...
- Le Maître d'escrime de Klaus Härö. Un professeur de sport, Endel Nelis, arrive dans une école. Il décide de monter un cours d'escrime, lui-même étant un ancien champion de ce sport. Quelques élèves, très jeunes pour certains d'entre eux, se passionnent pour l'art du fleuret. Malheureusement, la guerre est passée par là et l'escrime ne semble pas plaire à tout le monde...
- Ça reste entre nous de Martin Lamotte. Une comédie qui réunit Catherine Frot, Fanny Cottençon, Antoine Duléry, François Morel, Isabelle Nanty et Zabou Breitman. Un scénario à grosses ficelles. Malgré tout, une comédie détente avec des acteurs qui rehaussent le niveau du scénario. De ces films qui passent à la télé en été, comme L'anniversaire ou 15 août (voir plus haut dans la liste...)
- 120 battements par minute de Robin Campillo. Ce film retrace le parcours de l'association Act Up, qui défend les malades du SIDA, tout en suivant un couple gay, dont l'un tombe gravement malade. Le film est beau, sensible, dur, fort, émouvant. Un film nécessaire. Et c'est le moment de lire ou relire le livre de Didier Lestrade sur Act Up, qui vient d'être réédité chez Denoël.
- Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste. Passez votre chemin. Scénario dont on comprend les ficelles dès les premières minutes. Et Tahar Rahim et Roschdy Zem peu crédibles. Un raté, dommage.
- Petit paysan d'Hubert Charuel. Un paysan qui possède des vaches à lait. La plus grande hantise est la maladie. Une maladie sillonne la Belgique et le paysan soupçonne l'une de ses vaches d'en être atteinte. Que faire quand on perd ses animaux ? Tout ce qu'on a ? Toute une vie de travail ? Un deuxieme film nécessaire ce mois-ci sur la difficulté qui demeure dans le milieu de l'agriculture. Tout en subtilité et avec des dialogues plutôt drôles qui éloignent le temps de quelques minutes la gravité de la situation. Un très beau film !
- Le Grand Blond avec une chaussure noire d'Yves Robert. Juste pour voir le visage de Pierre Richard lorsqu'il découvre la robe de Mireille Darc.