Catherine est actrice. Catherine vit dans un monde de strass, de soirées dorées, de champagne à volonté. Catherine a un amant ministre de la culture, marié.
A ses côtés, Mina, la fidèle assistante, essentielle.
Un beau jour le monde stable de Catherine se trouble. des visages deviennent inconnus, des objets disparaissent, des êtres perdus apparaissent. Mina la protègera de cette maladie qui s'insinue dans leur vie.
Durant les premières pages, j'ai été déconcertée par des phrases ou expressions toutes faites, des clichés, à tel point que j'ai pensé que c'était un effet de style, un message subliminal sur le langage trop usité, sur ces expressions tellement utilisées qu'elles sont usées jusqu'à la corde et ne signifient plus rien. Il est possible que ce style soit un choix, comme si Catherine répétait un rôle ou présentait des phrases dites et redites aux interviews. mais le doute reste là et si telle était l'intention de l'auteure, ce n'est pas assez exploité à mon goût, et si ce n'était pas le projet, cela rend le vide de l'écriture assez prégnant.
"Le public est mon partenaire , je suis devenue comédienne pour qu'il m'aime."
"Mon fonds de commerce, c'est moi et j'en prends le plus grand soin."
Au-delà de cet aspect stylistique, je n'ai pas non plus été touchée par le rapport entre les deux femmes, si bien que pour moi, Mademoiselle à la folie est un premier roman décevant, manquant de corps.
Présentation de l'éditeur : Editions de la Martinière
Mademoiselle à la folie, Pascale Lécosse, Editions de la Martinière, 128 p., 14 euros
Merci à l'agence Anne et Arnaud.