Ivy Wood- Black River EP

Publié le 05 septembre 2017 par Concerts-Review

Non, Ivy Wood n'a rien à voir avec les Cramps, ni avec les Coasters, oublie le sumac vénéneux, le duo est originaire de L A et vient de sortir un EP, Black River, chez Stellar North Music!

Leur bio mentionne:

Both members have racked up an impressive array of accomplishments over the last years...

Il a fallu un investigateur grassement payé pour retrouver des traces de leur passé:

Dennis Benny Nilsson, oui, origines suédoises, le batteur au galurin et aux yeux bleus et Julien Baptiste ( oublie Tchéky Karyo), le chanteur guitariste dandy, en provenance de Montréal, ont commencé en 2015 sous la dénomination Zenith avant de devenir Nothingerz et d'ouvrir pour quelques sommités ( we opened for Nine Inch Nails, Katy Perry and Avril Lavigne...).

2017, nouvelle reconversion, désormais le duo se produit et enregistre en tant que Ivy Wood.

Leur EP 'Black River' est sorti fin août!

Tracks:

Black River 3:59

Amen 3:05

She Knows Me No More 3:34

Familiar Wound 2:52

La 'Black River', qui ouvre l'extended play, charrie des éléments stoner avec bluesy background, Dennis cogne à la manière d' un descendant d'Erik le Rouge abattant un épicéa géant, le jeu de guitare de son copain fait tout pour éviter la rocaille de cette rivière aux rochers regorgeant de chutes vertigineuses, la voix, éraillée, rappelle celle de feu Chris Cornell.

Au bout des quatre minutes que compte la plage marécageuse, t'as immédiatement enfoncé la touche replay.

Les éléments Queens of the Stone Age de la suivante, ' Amen', voient ton crâne entamer des mouvements de va-et-vient qui ont impressionné Grizzly, ton chat, qui sommeillait sur le sofa. Un drumming mécanique obsédant, des riffs de guitare, tantôt acérés, tantôt massifs, des vocaux abrasifs, c'est une évidence Ivy Wood n'est pas à classer dans la catégorie petits minets singeant Ed Sheeran, c'est du sérieux!

La rock ballad qui fait mal a été baptisée ' She knows me no more' , lorsque les premiers mots d'une chanson sont My Girl, tu penses irrémédiablement à Nirvana, Julien, sur fond de handclaps et d'ostinato entêtant, les prononce avant de décrire la fin d'une aventure amoureuse...she knows me no more...her eyes they don't shine... déchirant!

Un superbe morceau!

La dernière, 'Familiar Wound', malgré des ooohs ooohs racoleurs, ne tombe jamais dans la mièvrerie, le son est sec, la guitare agressive, le fuzz omniprésent, des flashes viennent troubler ton cerveau souffrant de vieilles blessures, les Black Keys, Black Pistol Fire ou Little Hurricane, vu à l' AB au printemps, tu n'as qu'une envie au bout des quatorze minutes ( c'est court), celle de glisser à nouveau la rondelle dans le lecteur.

Jonas a acquis et entendu le EP, he says: Sounds Great! Cant wait to hear it bar-live.

Nous, aussi, gars, nous aussi!