Cet essai historique vif et stimulant explique comment et pourquoi les codes de l'apparence ont changé dans les années 1930, valorisant le bronzage des corps, auparavant décrié.
L'une des principales révolutions culturelles du XXe siècle n'a, jusqu'à présent, guère suscité l'intérêt des historiens : celle qui a conduit le canon de la beauté pigmentaire de l'ordre du marbre à celui du bronze.
Dans un essai historique vif, original et stimulant, Pascal Ory revient sur la délimitation historique du phénomène, caractéristique du tournant des années 1930, et en propose, au delà des réponses périphériques parfois avancées, du goût de Coco Chanel aux congés payés, qui offrent chacune leur intérêt, une approche plus structurelle.
La grille d'interprétation nécessite de faire converger vers cet objet tout à la fois le discours scientifique de l'héliothérapie, la nouvelle économie des cosmétiques, la politique de l'aventure coloniale, la culture du plein-air, voire l'expression d'un nouvel homoérotisme. La détermination essentielle reste, comme il se doit, de nature proprement culturelle, puisqu'elle combine stratégie sociale de distinction des élites et progrès général des valeurs hédonistes.
Pascal Ory est professeur d'histoire contemporaine à la Sorbonne. Il mène depuis trente ans des recherches pionnières en histoire culturelle sur des domaines aussi divers que le goût, le théâtre, la bande dessinée, les expositions universelles ou les politiques culturelles.
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