C'est le probable épilogue d' un dossier industriel qui a occupé le devant de la scène politique ces derniers mois. La justice statue ce lundi sur l'offre de reprise de l'équipementier automobile creusois GM&S où 120 emplois sur 277 seraient préservés, un " mieux que rien " insuffisant pour des salariés mobilisés mais de moins en moins audibles.
Comme lors des multiples audiences depuis le redressement judiciaire en décembre, depuis la liquidation fin juin, les " tee-shirts bleus " de GM&S viendront lundi en nombre depuis le site de La Souterraine (Creuse) pour manifester, entre fumigènes, pétards et cornes de brume, devant le tribunal de commerce de Poitiers.
Une offre " pas rationnelle " sur le plan industriel, " insuffisante " sur l'emploi
La juridiction (qui pourrait mettre sa décision en délibéré à quelques jours) statue à partir de 10 heures sur l'offre de reprise partielle de GM&S (emboutissage, assemblage, tôlerie) par le leader français de l'emboutissage, GMD (Groupe Mécanique Découpage) : la seule offre ferme sur la table, valide jusqu'au 20 septembre. Une offre qui a mis des mois à accoucher, et dont la dernière condition suspensive a été levée fin juillet par le PDG de GMD, Alain Martineau, venu alors à La Souterraine chercher " l'adhésion " des salariés.
Le Comité d'entreprise de GM&S, dans un avis rendu vendredi, s'est certes bien gardé de rejeter l'offre GMD mais a réaffirmé sa position : une offre " pas rationnelle " sur le plan industriel, " insuffisante " sur l'emploi et l'accompagnement, et sans garantie sur la " pérennité " du site. Et le personnel, soulignent CGT et FO de GM & S, a voté à 70 % pour la poursuite des actions dans les jours à venir. Afin de " faire bouger les lignes " sur l'emploi préservé, et sur l'accompagnement des licenciés.
Nicoles RAFFIN - 20 Minutes