Non, ma plume n’a pas fourché, j’ai bien parlé de LIRE un ours…Je n’ai pas non plus avalé de champignons hallucinogènes, mais je vous confirme qu’il y a des ours qui se lisent sans sortir d’un conte pour enfants. Ces ours là ne sont jamais mal léchés et peuplent le monde de l’édition et de l’imprimerie.
Il s’agit en fait d’un encadré, espace, encart ou pavé placé à la fin d’un écrit ou d’un imprimé. On y recense différentes informations relatives à l’édition et l’impression du document sur lequel l’ours se trouve. S’y trouve par exemple les noms et adresse de l’éditeur, le nom des personnes ayant participé à la rédaction ou collaboré à la fabrication de l’ouvrage. Son équivalent dans le domaine cinématographique est le générique.
A l’origine, on pouvait distinguer l’ours anglo-saxon de l’ours français, non pas, par son accent anglais, mais parce que l’ours peuplant les journaux de la Tamise comprenait davantage de renseignements que l’ursidae franchouillard. L’ours français s’est peu à peu aligné (et pour un ours, ce n’est pas facile d’être en ligne !) sur le contenu britannique. Il peut s’étendre maintenant de tout son long et avec une belle typographie sur une page entière sur laquelle sera détaillé le nom de tous les collaborateurs clés de la rédaction, de l’administration, de la publicité et des ventes en plus de l’éditeur, du nom et de l’adresse de l’imprimeur, du dépôt légal et de l’ISSN.
Il explique plusieurs explications sur l’origine du terme « ours » :
Il s’agirait pour certain du surnom donné au XIXème siècle au compagnon pressier, un employé de l’imprimerie qui avait des gestes lourds lorsqu’il encrait les formes. A croire que le monde de l’imprimerie était une véritable jungle car le typographe était surnommé le « singe ». Pour d’autre le mot « ours » proviendrait de l’anglais « ours » signifiant « les nôtres » utilisé pour préciser aux lecteurs « voici qui nous sommes ».