Breakfast du dimanche

Comme tout bon couple de paresseux dignes de ce nom, Chéri et moi adorons les jours off, qui nous permettent de lambiner au lit plus longtemps le matin. J’imagine que chaque couple a ses propres rituels, et c’est tant mieux car à mon sens les rituels sont un des piliers fondateurs du couple, et en inscrivant leurs habitudes dans le quotidien, les ancrent dans la durée (et ce n’est que mon avis).
Le meilleur des jours off, c’est évidemment le dimanche matin, le jour où toute l’activité urbaine ralentit (ainsi que les moteurs des voitures sur la route près de la maison), et où rien ne nous attire au-dehors. Les téléphones sont bannis (je ne parle même pas des réveils), et on prend tout notre temps pour se lever. Et là, ça dépend lequel des deux a le plus faim en premier! Chéri est un amour car généralement c’est lui qui prépare mon petit-déjeuner si je suis levée, même en semaine (j’en ai de la chance). Il fait bouillir l’eau pour mon thé, prépare la dose de sucre et l’infusette dans le gros bol, fait toaster des tartines de pain complet et sort le fromage du frigidaire.
Parfois, la faim fait sortir le loup du bois et des envies de pti-dèj’ gargantuesque titillent ma gourmandise (et puis Chéri, trop crevé d’avoir joué aux Sims jusqu’à pas d’heure, ronfle encore du sommeil du juste). J’aime bien faire des œufs au plat et les assaisonner (mais des fois des œufs mollets ou à la coque), disposer du bacon ou du jambon cru dans les assiettes, faire des toasts et les trancher en mouillettes pour les œufs (ah, les réminiscences de l’enfance), pendant que le café coule (bon, comme je n’en bois pas et que je ne sais pas le faire comme il faut, le résultat est alétoire, mais généralement trop fort… l’avantage c’est que Chéri est toujours sur le qui-vive, ne sait jamais à quoi ressemblera son café du matin, et aussi bien réveillé).
Par contre, pas de pti dèj’ au lit! ça fait des miettes, c’est crade, et je suis limite monomaniaque : pour moi un lit c’est fait pour dormir (éventuellement) et basta! quand on veut changer ou prendre l’air, on dresse la table sur la terrasse au beau milieu des plantes vertes, et c’est déjà très dépaysant quand on habite en appartement.
Nous avons aussi réussi, à force de patience, à éradiquer les appels téléphoniques matinaux intempestifs pour préserver notre “bulle” du dimanche matin, sans débrancher l’appareil ni enclencher le répondeur et rien qu’en changeant les comportements extérieurs ; ça n’a pas toujours été évident mais c’est rentré! Maintenant, nos petits-déjeuners sont une institution incontournable, et c’est tant mieux…