Au 1er décembre 2015: "En France, l'épidémie de sida ne recule pas"
Source iconographique: http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/12/01/sida-en-france-l-epidemie-de-vih-ne-recule-pas_4820987_1651302.html
Dans cet essai de non-infériorité multicentrique en double – aveugle contrôlé par placebo, des adultes infectés par le VIH ont été dépistés et recrutés dans 126 centres de jour situés dans 10 pays situés en Océanie, Europe, Amérique Latine et Amérique du Nord. Les participants étaient des adultes ayant déjà reçu un traitement au préalable (ARN de VIH-1 ≥500 copies par mL) présentant un taux estimé de filtration glomérulaire d’au moins 30 mL/min. Nous avons répartis les participants de manière aléatoire (1:1) pour recevoir [une préparation coformulée à dose fixe bictegravir 50 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir alafenamide] 25 mg ou [le placebo correspondant] une fois par jour pendant 144 semaines. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude, ni le personnel chargé de l’évaluation de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans les analyses principales d’efficacité et d’innocuité. Le critère principal d’évaluation était la proportion de participants atteignant une concentration d’ARN de VIH-1 inférieure à 50 copies par mL à la semaine 48 (Algorithme d’Évaluation Instantanée de la FDA des États-Unis d’Amérique) avec une marge de non-infériorité de -12%. (…).
Entre le 11 novembre 2015 et le 15 juillet 2016, 742 participants ont été dépistés pour éligibilité, dont 657 ont été répartis de manière aléatoire aux traitements (327 patients recevant bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en préparation coformulée à dose fixe [groupe bictegravir] et 330 patients recevant dolutegravir plus emtricitabine et tenofovir alafenamide [groupe dolutegravir]). 320 patients soumis au régime de traitement bictegravir et 325 patients soumis au régime dolutegravir ont été inclus dans les analyses principales d’efficacité. À la semaine 48, une concentration en ARN de VIH-1 de < 50 copies par mL a été atteinte par 256 (89%) participants sur 320 dans le groupe bictegravir et par 302 (93%) participants sur 325 dans le groupe dolutegravir (différence -3.5%, Intervalle de Confiance [IC] 95.002 % de -7.9 à 1.0, p=0.12), montrant une non-infériorité du régime bictegravir comparé au régime dolutegravir. Aucune résistance aux traitements, quel que soit le médicament considéré, n’a été observée. L’incidence et la sévérité des événements indésirables graves étaient similaires entre les groupes, et seuls quelques participants ont interrompu leurs traitements du fait de l’occurrence d’événements indésirables (5 [2%] patients sur 320 dans le groupe bictegravir et 1 [<1%] patient sur 325 dans le groupe dolutegravir). Les événements indésirables dus aux médicaments étaient moins fréquents dans le groupe bictegravir que dans le groupe dolutegravir (57 [18%] patients sur 320 versus 83 [26%] sur 325, p=0.0322).
À 48 semaines, la suppression virologique sous régime bictegravir était atteinte, et s’est montrée non-inférieure à celle obtenue sous régime dolutegravir chez des adultes n’ayant pas reçu de traitement au préalable. Aucune résistance au traitement n’a été observée. La préparation coformulée à dose fixe de bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide s’est montrée sûre et bien tolérée en comparaison d’un régime dolutegravir. Prof Paul E Sax, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 31 août 2017
Financement : Gilead Sciences
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ