Plus curieux. M.Macron est un grand communicant manipulateur n'est-ce pas ? Mais qui a entendu parler des bénéfices de la loi ? Au mieux on nous explique que c'est ce que réclame le MEDEF. Mais qui a la moindre estime pour la sagacité du MEDEF ? Y compris, d'ailleurs, pour gérer ses propres intérêts.
La pente est raide, et les freins ont lâché... L'acte de foi est un changement incontrôlé. Son succès dépend de nous. Il est donc extrêmement compliqué de savoir comment il va tourner. Quelques observations en vrac :
- A chaque fois que je demande à un dirigeant quel a été son plus gros casse-tête, il me répond : le premier recrutement. En effet, un mauvais recrutement, ce peut être la faillite, et la poubelle. (C'est tellement vrai que j'ai préféré rester seul.) La loi soulage-t-elle cette difficulté ? Non.
- Curieusement, je ne crois pas que l'intérêt de la loi soit la flexibilité, mais de permettre à l'entreprise de faire ses lois. En effet, le droit français, social ou autre, est extrêmement complexe. (D'autant qu'il s'est mis à délirer.) Même pour un spécialiste. Il est donc intelligent pour un dirigeant de proposer à ses employés un "contrat social" construit sur le bon sens de son métier. Puis de faire valider ce contrat par les services compétents. Quitte à le modifier.
- Il semble que l'on puisse remplacer des blocs d'employés dépassés par d'autres blocs plus à jour. Je dis, alors, attention : il faut être capable de reformer les dépassés, sans quoi nous le serons tous rapidement. Or, la formation professionnelle est peut-être ce qui marche le moins bien en France.
- La question à cent milliards est : cette réforme va-t-elle créer une masse d'emplois ? Je crois que la question est systémique. Cette mesure peut-elle renverser la logique actuelle de réduction de coûts, déflation et chômeurs, en une logique d'investissement dans le métier de l'entreprise ? Cela pourrait survenir si patrons et employés se castagnaient sur les intérêts de l'entreprise. Alors, quelques idées intelligentes leur percuteraient-elles peut-être le cerveau. Or, il se trouve que c'est exactement les conditions qu'essaie de créer M.Macron. Mais, quoi qu'il arrive, il faudra du temps avant que ce nouveau mode d'interaction entre dans les moeurs de l'entreprise...