Et en fait la propagande en suggérant que vous le voyiez vous aussi.
Nadine Labaki est une actrice, réalisatrice et scénariste libanaise. Elle sera les trois dans le film qui m'intéresse. Son premier film en tant que réalisatrice avait beaucoup attiré l'attention. Celle de 65 pays. Devenant le plus grand succès libanais d'alors (2007). Le charme de madame Labaki ne se trouve pas seulement dans ses beaux grands yeux bruns.
Il est aussi dans le ton qu'elle choisit pour ses films.
Les femmes, dans le film de Labaki, tout comme dans le premier film, ont des rôles formidables. Si les hommes ont la mêche courte et sont toujours sur le point d'exploser pour des pacotilles, les femmes usent de beaucoup de ruses afin de les distraire et de les faire penser à autre chose. Et je ne parle aucunement de détours aux allusions sexuelles, mais bien d'idées fort originales et unificatrices, là où la division naît entre hommes.
Presque tous les comédiens, comme dans son film précédent, sont des non professionnels choisis cette fois dans les villages de Taybeh , Douma et Mechmech. Le film a été tourné dans ce dernier village. La caméra subtilise de somptueuses images du secteur. Afin de bien montrer que les religions peuvent se croiser sans heurts, Labaki a confié le rôle du cheikh à un chrétien et celui du prêtre à un musulman. Ça donnait déjà le ton avant les touts premiers coups de manivelles.
La musique y est fort intéressante et elle est composée par le mari de madame Labaki, Khaled Mouzanar.
Cinéma moyen oriental qui fait grincer des dents autant qu'il fait sourire, mais qui épate aussi de par ses petites trouvailles chorégraphiques subtiles. Lyrisme, passion, humour et lourdeur religieuse sont au menu.
Et Maintenant on va où?
Pas une seule religion ne peut répondre à cette question.
Nadine Labaki nous dit qu'on peut bouger des montagnes pour un peu de paix et de bonheur.
Je l'ai vu deux fois et viens de me le réserver une troisième fois à la Vievliothèque.