Forcément, pour un militant antifasciste, tout ce qui décrédibilise et fragilise l’extrême droite – si vous permettez à l’athée que je suis d’employer l’expression de manière ironique et décalée – ce n’est que du pain béni ! Aussi, vous me voyez franchement ravi de la situation actuelle qui règne au FN. L’élection présidentielle, contrairement à ce que je pensais, loin de renforcer ce parti d’essence fasciste, n’a fait que le fragiliser davantage, comme si une taille critique avait été dépassée, que sa structure archaïque ne permet pas de dépasser. Le moins que l’on puisse écrire est qu’il est parcouru de plusieurs lignes de division interne plus que fratricides. . Il y a d’abord le cas Ménard, qui s’est mis à dos plusieurs cadres du parti en se permettant de remettre carrément en question la stratégie de la présidente du FN en personne, au regard de sa prestation nettement insatisfaisante à l’élection présidentielle. En outre, il s’est déclaré récemment plus proche de Wauquiez que de Philippot, ce qui en dit d’ailleurs assez long sur la « fréquentabilité » de celui que l’on annonce comme futur président de LR… Peut-on dire dans ce cas que le parti est encore véritablement… républicain, avec des idées aussi peu égalitaires et discriminantes ? Puis il y a aussi le cas Philippot, qui semble être sur une voie de garage depuis ses déclarations sur la nécessité de conserver la sortie de l’euro comme ligne programmatique sous peine de quitter le FN, ce qui le fragilise beaucoup, sans parler des autres sujets de discorde, qu’il semble cumuler à plaisir. Enfin, dans son sillage, pour terminer sur la recette désastreuse de cette soupe peu ragoutante, on observe également le sort peu enviable réservé à une autre cadre du Parti d’extrême droite, Sophie Montel, qui sera fixée sur le sort de sa présidence de groupe à la Région Bourgogne-Franche-Comté :
Et pendant ce temps là, on constate qu’un petit facho à costard aux dents longues à rayer les parquets, sans foi ni loi ni le moindre scrupule d’aucune sorte, est en train de retirer tranquillement ses marrons du feu… en déshabillant Pierre, Paul, Jacques… ou Florian. Et on s’en fout : qu’ils continuent donc à s’entretuer ! Nous, pendant ce temps là, on compte les points en grignotant des cacahuètes… et on rigole (coucou La Horde ! Merci pour le lien ! 😉