Si la découverte de la philosophie politique de John Rawls et des fascinantes matière et énergie noires de l'univers irrigue mon séjour dans le cocon vert de la roseraie du parc Tête d'Or, c'est d'abord l'imprégnation de rencontres cardinales qui conforte une forme lucide de plénitude.
Lorsque le choix n'est surtout pas à faire, que le cumul cultivé élève les sens, humanise l'esprit à la façon d'un escalier gravi vers un parc insoupçonné, les doigts tout en effleurements osmotiques, il faut juste prendre conscience de l'incroyable vigueur de l'émotion et s'en remettre aux vagues euphorisantes.
Un jazz existentiel qui butine ses notes pastelles pour en extraire la densité partagée : l'évidence comme règle instinctive accroît les feux joyeux d'un élan indomptable. Comment attiser mon insatiable liberté, lévitation attentive ? Mon univers sait engranger : zones identifiées avec nos enivrements, pour les chérir sans rougir, colportant au cœur de soi le suc enflammé. Incandescence.
Douce foultitude des ressentis, flots impénétrables du seuil à surpasser, iris troublé, brûlure légère qui s'atténue par un simple geste sur ce velours épidermique : rayonnons sans attendre les crevasses et la fosse. Effervescence.Ainsi soient les songes vagabonds qui s'effeuillent au gré du sens, initiatiques envolées pour ne rien abandonner de sa salutaire gravité et tournoyer à la crête du fonds vital. Appétence.(Photos de Loïc Decrauze, août 2017)