La semaine dernière, on apprenait que la voiture du président du centre culturel islamique de Québec, Mohamed Labidi, avait été incendiée. Régis a vite dit que c'était de l'ordre du geste isolé. Que non.
C'est, je le souhaite très fort, ce que la police du 418 se concentrera à faire prochainement. Le maire a tout à fait le devoir de, publiquement, ne pas alarmer les citoyens, mais la police doit être allumée sur la chose. Ce n'est pas être alarmiste que de simplement y sentir le roussi.
Il y a tendance. Et toute tendance finit toujours par s'éteindre. Mais les braises de la haine sont bien vivantes en ce moment. Et pas simplement à/au Québec.
Reste qu'outre le triste assassin de la mosquée de Québec, on a arrêté personne en ce qui concerne les multiples menaces dont été victimes les musulmans du 418. Ça envoie le signal que soit
A) on ne comprend pas le phénomène
B) on ne le prend pas au sérieux
ou encore C) les deux.
Pour les musulmans de Québec, la situation est aussi grave. Et aucun comité ne semble se mettre sur pieds. En tout cas, pas à l'écriture de ses lignes. Si, après enquête, on découvre que ce n'était que la haine de deux pelés et un tondu, tant mieux, mais au moins, on aura combattu le début d'incendie.
En ce moment, on semble se contenter de regarder l'état et la progression des flammes.
Développer une expertise policière et une sensibilité face à un domaine précis (ici le crime haineux) ne peux pas être négligeable. D'AUCUNE MANIÈRE.
Dans le cas de la tête de porc laissé au pied de la porte de la mosquée, on a déterminé que ça ne pouvait qu'être de l'ordre de la mauvaise blague et non du crime haineux.
Si on place l'anecdote aux côtés des lettres de menaces, aux côtés de l'assassinat lâche de simples croyants ou de lourds sous entendus que "de vous, on en veux pas", lancé par des St-Apollinois ou des animaux de la meute, on se rapproche du crime haineux.
Si on est pas 100% dans le crime haineux, on est dans le ciblage, dans le harcèlement et l'intimidation absolue.
Une escouade spécialisée peut développer une expertise qui saura, à son tour, cibler les déséquilibres là où on souhaite de l'ordre et de la discipline.
Quelque chose me dit qu'on choisit, petit à petit, à pointer Montréal pour tous ses maux.
L'inacceptable doit éveiller le courage et la vigilance.
Pas l'envie de faire passer tout ça sous le radar.
Ou d'être plus lâche que les lâches.