Alors que le " body art " explose depuis les années 2000, plusieurs études pointent des risques sanitaires avec l'encre et les colorants.
Ils sont nombreux les narcissiques et les victimes de la mode à se faire tatouer un dragon ou un joli dauphin afin de marquer son territoire social, déclarer son amour, ou rendre un hommage vibrant à son idole. Les jeunes raffolent de ces motifs et exhibent les peaux tatouées comme des bijoux. Mais tout n'est pas rose dans le monde du tatouage.
Cette mode n'est pas sans risques, plusieurs études récentes et des médecins alertent sur les risques des tatouages. Un article scientifique paru en janvier dans la revue médicale The Lancet indique que derrière le rouge ou le jaune il y a des produits chimiques à la toxicité mal évaluée.
La Commission européenne a également commandé un rapport d'information sur la sécurité des tatouages à son comité scientifique (JRC), on y apprend que la centaine de colorants utilisés contient en majorité des pigments issus de la chimie. En théorie, les substances cancérigènes sont interdites par les États européens mais en pratique, toutes les encres ne sont pas propres.
Elles peuvent en effet contenir des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA), des métaux lourds, des amines aromatiques, toxiques et/ou cancérigènes. Ces molécules peuvent aussi apparaître une fois le dessin gravé, à cause du soleil ou lorsque le pigment se dégrade dans le derme. Autre motif d'inquiétude, elles peuvent être transportées de la peau aux autres organes via le système lymphatique, les dermatologues alertent sur les risques de cancer.
Dans le monde sportif, tous les footballeurs professionnels ou presque arborent des tatouages, certains, comme en ont même le corps entièrement recouvert. Les récentes études médicales pourraient bien mettre fin à cette mode. Selon des scientifiques allemands, les tatouages pourraient avoir des effets sur les performances des joueurs, ainsi que sur leurs capacités de récupération.
Selon le docteur Ingo Frobose, de l'Université des sports allemands de Cologne, l'encre " empoisonne " les joueurs. Les recherches ont montré qu'entre 60 et 70% de l'encre des tatouages ne reste pas dans la peau, mais passe dans le sang. La conséquence, c'est que la capacité de récupération après l'effort en souffre, vous êtes moins frais qu'avant le tatouage.
Plus le tatouage est imposant, plus les conséquences peuvent être graves, les grands tatouages peuvent affecter la capacité du corps à suer et à réguler sa température. Après un tatouage, les performances d'un joueur peuvent ainsi baisser de 3 à 5%. Pour le professeur Frobose, il est incompréhensible que les clubs ne se soient toujours pas saisis de ce problème de santé.
Sources : Lejdd - SportOrange