" Le Gouvernement veut tuer les services publics locaux et bien nos concitoyens doivent savoir à quoi ressemblera une ville morte ". La suppression sans discernement des contrats d'utilité publique se traduit, en effet, par moins d'agents dans les services à la personne, dans les écoles et auprès des personnes âgées. D'où la décision de Jean-Jacques Thomas d'organiser dans les prochains jours une " Opération ville morte ". En attendant, le Maire d'Hirson lance une pétition adressée au Président de la République.
" Sans concertation, avant la rentrée de septembre,est-il rappelé dans le texte introductif, dans les associations et les collectivités, votre Gouvernement supprime 280 000 contrats d'utilité publique. A Hirson, dans des domaines aussi essentiels que les services municipaux aux personnes âgées, de la petite enfance et les écoles, vingt-sept agents - dont neuf dès ce mois de septembre - perdront leur emploi. A 59 et 60 ans, difficile pour plusieurs d'entre eux de rebondir professionnellement. De plus, les renvoyer au RSA, c'est privilégier un assistanat qu'ils refusent. Utiles, pour beaucoup qualifiés grâce à leur insertion professionnelle, ils ne veulent pas rester chez eux à ne rien faire.
Monsieur le Président, nous vous demandons de revenir sur une décision injuste. A Hirson, dans les associations, les services, les ateliers et les jardins solidaires, l'utilité des CAE/CUI n'est plus à démontrer. Si l'insertion par le travail a un coût, celui de la dignité, lui, n'a pas de prix ".