" Aujourd'hui, parce qu'il les considère trop cher, le Gouvernement supprime 280 000 contrats dans les associations et les collectivités, mais ils les conserve pour lui, là où il est l'employeur : hôpitaux et Education Nationale, notamment. Cherchez l'erreur ". Entre colère et émotion lorsqu'il sollicita le témoignage d'agents " virés du jour au lendemain, sans préavis, ni discernement ", Jean-Jacques Thomas est revenu sur ce qu'il considère être " un mauvais procès fait aux contrats aidés ".
Outre les conséquences sociales dramatiques pour les bénéficiaires, devant une partie du personnel municipal, l'élu rappela qu'en 2015, les 60 000 contrats aidés supplémentaires avaient permis, en France, une création nette d'environ 21 000 emplois. A contrario, une baisse des renouvellements des contrats aidés engendrera 62 000 demandeurs d'emploi sur le second semestre. Citant une note de la Direction générale de l'emploi et de la formation professionnelle adressée à la Ministre du travail, il a, également, rappelé que " les contrats aidés restent l'un des outils les plus efficaces pour diminuer à court terme le chômage ".
Réfutant l'argument des sorties sans emploi, Jean-Jacques Thomas nota qu'en 2014, six mois après la fin de leur contrat, 67 % des personnes en CUI-CIE avaient trouvé en emploi, 41 % pour les CUI-CAE. Quant au coût, soi-disant prohibitif, le Maire a battu en brèche, l'argument. Un emploi créé grâce au CICE revient entre 286 000 à 570 000 €. Un emploi d'avenir est estimé à 11 000 €, un CUI-CAE à 9 500 € et un CUI-CIE à 7 000 €. " Pourquoi, alors, s'interrogea le Maire, sacrifier celles et ceux qui coûtent le moins ? ".