J’ai pas de chagrin d’amour. J’ai pas de chagrin d’amitié. Mais j’ai quand même le cœur un peu brisé.
Ma psychiatre s’en va.
Et j’ai les mêmes larmes dans la gorge que quand j’ai perdu un amour ou un ami. Le même sentiment de vide.
Oui, j’en trouverai un ou une autre. Comme on trouve d’autres amours ou d’autres amis. Mais ça ne me console pas, pour l’instant.
Oui, c’est la vie. Mais la vie m’a déjà pris mon grand-père et ma meilleure amie cette année, et ça commence à faire beaucoup.
C’était la psychiatre le plus intelligente et la plus agréable que j’avais eue. C’était quelqu’un qui me comprenait.
C’était une relation thérapeutique pas si commune, je le sais bien pour en avoir tant de merdiques avant.
C’était une de mes deux béquilles, avec mon médecin généraliste.
Et aujourd’hui, je ne marche plus qu’avec une béquille, un peu de travers, un peu brisée, encore une fois.
Il va falloir trouver une nouvelle béquille. Il va falloir avancer, comme toujours.
Mais je n’oublierai pas ma psychiatre. Et je lui dis merci pour tout. Et je pleure.
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