Le groupe Renault-Nissan a annoncé mardi dernier la création d'une deuxième coentreprise en Chine avec le constructeur Dongfeng, baptisée eGt New Energy Automotive Co, et qui sera dédiée au développement des véhicules électriques dans l'empire du milieu.
Le partenariat annoncé mardi exploitera à partir de 2019, une usine à Shiyan, dans le centre de la Chine, avec une capacité de 120.000 véhicules par an. eGt sera détenue à part égales, par le groupe franco-japonais Renault-Nissan, qui prennent chacun un quart, et Dongfeng, deuxième constructeur chinois, la moitié. Le montant de l'opération n'a pas été révélé.
Le véhicule qui sera produit par eGt sera intelligent, hyper-connecté, et surtout bon marché, environ 8.000 dollars. A travers ce prix, Renault-Nissan souhaite corriger l'erreur commise avec le modèle "Venucia", une voiture électrique qui était trop chère pour se vendre en Chine.
Renault, qui exploite déjà depuis 2016 une usine avec Dongfeng dans le centre de la Chine, compte sur ce nouveau projet de voiture électrique pour accentuer une présence encore balbutiante dans le pays. Il espère notamment combler son retard par rapport à son concurrent PSA, présent sur le marché chinois représentant près de 25 millions d'unités depuis les années 1980, mais qui fait face à un effondrement de ses ventes.
La Chine est le pays qui vend le plus de voitures électriques au monde. Pékin s'est donné l'objectif ambitieux de compter en 2020 dans le parc automobile du pays cinq millions de véhicules propres, notamment pour réduire des taux de pollution alarmants dans quasiment toutes les grandes villes du pays. De généreuses subventions doivent d'ailleurs aider à relever ce défi. Mais ce marché hautement concurrentiel et de plus en plus saturé est très difficile à percer.