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Sébastien Spitzer, premier lauréat de saison

Par Pmalgachie @pmalgachie
Sébastien Spitzer, premier lauréat saison Le Prix Stanislas, réservé à un premier roman, et qui sera remis à Nancy le 9 septembre, a annoncé aujourd'hui son lauréat. Il manquait à mes lectures à peu près la moitié des titres sélectionnés mais, parmi les six sur lesquels je pouvais donner un avis, Ces rêves qu'on piétine, de Sébastien Spitzer, méritait amplement d'être le lauréat qui ouvre une longue saison de prix littéraires - alors que tous les livres ne sont pas encore sortis, mais c'est une autre histoire. Le projet, ambitieux, ne ressemble en rien à ce qui définit habituellement, par le plus petit dénominateur commun - moi, l'auteur -, le premier roman, et trace un chemin rocailleux dans des temps pour le moins troublés, en 1945, au moment où Hitler, retranché dans son blockhaus, se prépare au suicide - sans oublier de se marier auparavant. Magda Goebbels fait partie de cette charmante compagnie, elle est promise au même destin et s'occupe elle-même de la fin de ses enfants. Loin de là, mais dans un mouvement qui les rapproche de Magda Goebbels, des Juifs rescapés de l'Holocauste, provisoirement pour certains, se transmettent de survivant à survivant la mémoire écrite des camps de la mort. Et des lettres dans lesquelles les secrets de Magda Goebbels pourraient bien faire le bonheur d'une journaliste américaine inspirée, comme le reconnaît l'auteur, de Lee Miller. Plus on pénètre dans les nœuds serrés d'un roman à l'écriture, en outre, très maîtrisée, moins il devient possible de le laisser avant d'avoir tout compris, ce qui arrive petit à petit. Le pouvoir de fascination exercé par le livre, sa construction, son élan sans cesse rompu et toujours repris, croît au fil des pages. Un excellent choix, la saison commence bien... Pendant ce temps, d'autres jurys fourbissent leurs sélections. Celle de France Inter avec le Journal du Dimanche, bien qu'elle ne débouche, à ma connaissance, sur aucun prix, donne le ton pour une partie de la rentrée littéraire. Cinq romans français, cinq romans étrangers. Romans français
  • Olivier Guez. La disparition de Josef Mengele (Grasset)
  • Lola Lafon. Mercy, Mary, Patty (Actes Sud)
  • Monica Sabolo. Summer (Lattès)
  • Chantal Thomas. Souvenirs de la marée basse (Seuil)
  • Alice Zeniter. L'art de perdre (Flammarion)

Romans étrangers
  • Don DeLillo. Zero K (Actes Sud)
  • Juan Gabriel Vasquez. Le corps des ruines (Seuil)
  • Maggie Nelson. Une partie rouge (Sous-sol)
  • Orhan Pamuk. Cette chose étrange en moi (Gallimard)
  • Colson Whitehead. Underground Railroad (Albin Michel)

Le Prix Landerneau des Lecteurs, qui réduira le 7 septembre sa première sélection de dix titres à quatre seulement, avant la délibération finale à la fin du même mois, a pour l'instant retenu:
  • Miguel Bonnefoy. Sucre noir (Rivages)
  • Marc Dugain. Ils vont tuer Robert Kennedy (Gallimard)
  • Olivia Elkaïm. Je suis Jeanne Hébuterne (Stock)
  • Alice Ferney. Les Bourgeois (Actes Sud)
  • Olivier Guez. La disparition de Joseph Mengele (Grasset)
  • Gaëlle Nohant. Légende d’un dormeur éveillé (EHO)
  • Véronique Olmi. Bakhita (Albin Michel)
  • Léonor de Récondo. Point cardinal (Sabine Wespieser)
  • Monica Sabolo. Summer (Lattès)
  • Alice Zeniter. L’art de perdre (Flammarion)

Le Prix du roman de la Fnac s'est donné la lourde tâche de supprimer, dans sa première sélection, 30 titres. Il en reste donc cinq, parmi lesquels celui de Sébastien Spitzer:
  • Jean-Baptiste Andrea. Ma reine (L'Iconoclaste)
  • Léonor de Recondo. Point cardinal (Sabine Wespieser)
  • Véronique Olmi. Bakhita (Albin Michel)
  • Jean-Luc Seigle. Femme à la mobylette (Flammarion)
  • Sébastien Spitzer. Ces rêves qu'on piétine (L'Observatoire)

Tout cela, et le reste au fur et à mesure, dans la page dédiée aux sélections 2017 des prix littéraires.

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