L'histoire est écrite par les vainqueurs, répétait le PDG d'une multinationale. La fin justifie les moyens. Aujourd'hui, on pense plutôt que ce sont les idées qui font l'opinion. D'où, sans doute, cette bataille de communiqués, publicité d'un côté ("l'avenir est à Big Data") et conseils maternels des ONG, de l'autre ("fais pas ci, fais pas ça").
En réalité, la manipulation a ses limites, physiques. Lorsque l'on crève de faim, ou lorsque l'on constate que l'on est moins bien traité que son prochain, on se révolte. Ce qui fait l'histoire, ce sont des rapports de force, qui résultent de la capacité à fédérer les hommes en mouvements puissants. Les idées sont utiles alors (cf. les religions), comme cri de ralliement. Jusqu'à ce qu'elles rencontrent, lorsque l'on veut les mettre en oeuvre, leurs limites.
Tout le travail du changement, c'est trouver des cris de ralliement durables ?