Dust marque d’entrée un retour des voix dans l’univers de la New-yorkaise, Pour preuve, l’album se conclut carrément par la version a cappella de « Who won ? ». Mais il s’agit aussi d’une première puisqu’il y a plusieurs autres artistes qui viennent collaborer à sa musique. Ainsi, parmi la dizaine de chanteurs et musiciens, on peut remarquer en particulier le violoncelle de la Californienne Julia Holter sur le morceau « Do U ever happen ». Notons également que les paroles de « Sun to Solar » sont en réalité directement adaptées de « Servidão de Passagem » du poète brésilien Haroldo de Campos.
Encore une fois, la troisième donc, Laurel Halo reçoit des éloges non dissimulés pour son album. De mon côté, j’ai beau creusé, je reste pantois : je suis aussi curieux qu’admiratif de ses deux premiers opus (ajoutons-y sans souci le double EP In Situ). Pour autant, je demeure perplexe sur la musicalité globale de ces œuvres et dois bien avouer que, si je ne peux m’en défaire, je ne reviens pas si régulièrement vers eux, si ce n’est en me disant presque à chaque fois que je dois encore creuser. Alors je creuse.
En attendant de réellement trouver ce qu’il y a à trouver dans son univers, elle ne me laisse pas le répits nécessaire en publiant un nouvel album. Concédons tout de même que Dust et tous les éloges qu’il reçoit me donne davantage de grain à moudre, ou plutôt, de raison d’y croire.
(in heepro.wordpress.com, le 29/08/2017)
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