Le Club des cinq, une série culte et classique de la littérature jeunesse, au moins pour ceux de ma génération, ceux qui usèrent leurs fonds de culottes sur les bancs de l'école primaire durant les sixties.
Les héros principaux, deux frères d'âge proche, une sœur un peu plus petite, et leur cousine, du même âge que le frère cadet. Sans oublier Dagobert, le chien le plus intelligent du monde. L'aîné se révèle le plus mûr et le plus raisonnable du groupe. La fratrie s'entend bien et l'aîné se montre protecteur avec ses cadets. La cousine se révèle plus sauvage au départ, mais son caractère s'adoucira au contact de ses cousins avec lesquels ellea noue une amitié très forte. Dagobert est son chien, ou plutôt, elle est son humain préféré pour toujours.
J'avoue que mon préféré dans le Club des cinq était Mick. Je l'ai reconnu malgré ses chaussettes et une mémoire particulière qui n'était pas mise en avant dans les versions initiales de l'écrivaine anglaise.
Les personnages du Club des cinq sont-ils trop parfaits ? Personnellement, je ne le pense pas. Ils possèdent certes des qualités qui ne sont pas données à tout le monde, mais aussi des faiblesses et travers qui les rendent humains, crédibles. Vous le découvrirez en visionnant les films ou en relisant les romans. Certains détracteurs avanceront que les jeunes d'aujourd'hui ressemblent davantage aux vedettes de la téléréalité qu'à François, Mick, Claude et Annie. J'espère qu'ils se trompent. Ce serait affligeant. La solidarité des cinq contraste agréablement avec les trahisons qui constituent la base des jeux de la téléréalité. Le club des cinq dépassé face à une société qui a évolué ? Peut-être, pas partout, pas tout le temps cependant. La mesquinerie et la petitesse n'ont pas encore conquis toutes les relations humaines. S'entendre avec ses proches, agir avec eux dans le but d'aider des personnes qui le méritent et d'empêcher des individus néfastes de nuire, ces comportements ne sauraient se voir qualifiés d'obsolètes. Je conclurai qu'à mon humble avis, une bonne fiction, c'est tout simplement celle qui fait plaisir à ceux qui la découvrent ou redécouvrent. Au-delà des modes, indépendamment de tout snobisme ou dictature intellectuelle correspondant à une sorte de bien-pensance dont il serait impossible de s'écarter lors des dîners en ville.
Existe-t-il s'ailleurs une fiction jeunesse dont les adultes seraient incapables de comprendre pas les codes ? Si certains livres et films s'adressent à des personnes ayant acquis une certaine maturité, je ne suis pas certain que le contraire se vérifie. Une confidence de l'amie la plus proche de mon père pendant ses dernières années de vie, sans doute la femme la plus sincère avec lui à cette époque, s'est imprimée dans ma mémoire et me conforte dans cette conviction. ). Sans doute que, " " Ton père a été l'homme le plus remarquable que j'ai connu. Il se rappelait qu'il avait été un enfant et le racontait avec plaisir " . Quand je me replonge dans le passé jusqu'à mon adolescence et mon enfance, je me rappelle en effet qu'il rapportait avoir été un lecteur passionné des romans scouts, de la saga du au-delà de nos différences ", d'une mauvaise personne qui nous ont éloignés, nous nous ressemblions " Sang pour sang " finalement. En tout cas, les fictions créent des occasions de partage entre les générations, elles provoquent des échanges, des rapprochements. Et des femmes respectables estiment que se rappeler son enfance fait partie des qualités les plus remarquables chez un homme adulte. Les fictions destinées à la jeunesse sont avant tout intergénérationnelles. Alors, chers amis lecteurs, pourquoi se priver de profiter à nouveau de celles qui nous ont enchantées lorsque nous étions à l'aube de nos existences ? Prince Éric par exemple, et qu'il partageait volontiers mes lectures de jeune, du Club des cinq à , des albums BD de Michel Vaillant et au roman écrit par Jean Périlhon (cf