Suite à Sintonías, sa collaboration de 2016 avec le guitariste Juan Gómez, beaucoup plus connu sous son pseudo de Chicuelo, revoici la chanteuse Marinah, avec de nouvelles collaborations.
Il semble être le second album personnel et donc solo de l’artiste espagnole, suite à El Baile De Las Horas, qui était sorti en 2013. Le projet Afrolailo a pu voir le jour grâce à une initiative de crowdfunding, c’est-à-dire de financement via des mécénats en ligne, campagne qui a été un succès et a permis de récolter les fonds nécessaires à arriver au terme du projet initialement lancé.
Afrolailo est plein de chanson rumberas, joyeuses et combatives, et elles se déroulent avec aisance entre rumba, reggae et flamenco, entre styles afros et musque latine, entre Cuba et le hip-hop.
Dans cette aventure, Marinah est accompagnée d’un tas de compagnons et grands musiciens qui l’accompagnaient déjà avec Ojos De Brujo : Maxwell (beatbox), Javi Martín (basse), Carlos Sarduy (trompette, piano, production) et Susana Medina (chœurs et danse flamenco), ainsi que les collaborations de Chicuelo (guitare flamenca), Muchacho Serviole (guitare rumbera), David Dominguez (percussion flamenca), Frank Durán (batterie), Dany Noel (tres cubain), Pedro Medina (guitare flamenca) ou encore Julio Nahinim Carbonell (saxo).
Quant aux collaborations vocales, nous retrouvons aussi divers courants artistiques, parmi lesquels la chanteuse andalouse La Mari de Chambao, les rappeurs barcelonais Lágrimas de Sangre, la rappeuse d’origine dominicaine Arianna Puello et le rappeur cubain Kumar.
Au final, l’album demeure dans la même lignée que ses deux précédents dans le sens où il reste évident que, dorénavant, Marinah est avant tout une artiste vouée à la scène. Ainsi, Afrolailo se veut une œuvre à découvrir en priorité en live. Pour autant, l’album, avec sa production sobre mais néanmoins efficace, emballera de toute évidence tout le monde.
Je regrette seulement que désormais ni Marinah ni ses collaborateurs (musiciens, techniciens) ne se laissent aller à quelque audace supplémentaire, ce qui se révèle le seul reproche possible à Marina Abad depuis qu’Ojos De Brujo a rendu les armes en 2011. Un manque d’audace, certes, mais pas d’ambitions, loin de là. Pour preuve, je continue – comme toute une ribambelle d’artistes – à la suivre avec vitalité. Mais aussi avec un brin de naïveté peut-être.
(in heepro.wordpress.com, le 28/07/2017)
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