Régulièrement j’entends ce discours sur l’information touristique, et cela a tendance à m’agacer. J’ai bien souvent la sensation que l’on n’a pas dépassé les problématiques autour des outils et le syndrome de la base de données, si possible la plus exhaustive. Au début du Web, trouver une information n’était pas simple. On s’extasiait de trouver des nouveautés, et plus il y avait d’informations, plus on était content. Ah la joie des annuaires papiers avec des listings des sites Internet. Ce furent je crois des best-sellers dans l’édition. L’apparition des moteurs de recherche (Altavista etc.) et bien entendu Google a changé la donne. Désormais on le sait, nous croulons sous l’information et on cherche tant bien que mal à trouver une information pertinente.
Dans ce domaine, plus que dans d’autres, le touriste a besoin d’aides au choix. Certes une sélection par le prix est déjà un point intéressant. On peut par exemple penser à Trivop qui permet de sélectionner son hôtel dans une gamme de prix… et en ajoutant la notation des hôtels par les consommateurs. C’en est fini d’une approche type guide papier via un sommaire : comment choisir dans ce documents les lieux à voir, où dormir ? Comment savoir, moi pauvre béotien, si cet endroit est emblématique de la région ? Que voir absolument si j’ai peux de temps ?
Et là si on y réfléchit bien, ce n’est plus de l’information touristique telle quelle, car moi aussi je peux récupérer toute l’information pour mon portail viendezenpicardie.com, mais moi je ne connais pas la région. Je ne suis pas à même de proposer des aides à la décision. Les institutionnels du tourisme ont dans ce domaine un rôle important à jouer en proposant une grille de lecture de leur espace et d’aides aux choix. Ce n’est plus dès lors une information touristique, mais une information touristique traitée, filtrée, hiérarchisée (pour ne pas dire connaissance), et cela a une grande valeur. Certes ce n’est pas simple à faire, mais ne rien faire c’est laisser les autres décider pour vous.