Souvenirs de trois semaines « à ciel ouvert » au Domaine de Chardenoux.

Par Ameliepinset

Je me souviens de la joie ressentie en retrouvant le Domaine de Chardenoux.

Je me souviens du lever à l'aube pour le rituel du feu avec les prêtres du Temple de Ganesh.

Je me souviens de la gratitude exprimée par le food mantra chanté au début de chaque repas.

Je me souviens des sourires reconnaissants à chaque personne croisée.

Je me souviens de l'inspiration divine qui se manifestait à travers les chants de Mangala.

Je me souviens de la gaieté vivante pendant le seva de vaisselle collective mené par Rémy.

Je me souviens de mon état contemplatif en chantant la gayatri à l'aube.

Je me souviens de la densité philosophique de l'enseignement de Swami Atmananda.

Je me souviens des sons de l'harmonium accompagnant les chants de mantra.

Je me souviens du sourire se dessinant sur mon visage en pratiquant le dhrupad.

Je me souviens de la glisse des doigts de Reno Daniaud sur son chaturangui.

Je me souviens de la mise en lumière de la dimension profondément spirituelle du yoga lors du visionnage du film Aux sources du yoga.

Je me souviens de l'ouverture à la pure présence par les séances de yoga du cachemire guidées par Odile Thiévenaz.

Je me souviens de la diversité des ressentis face à la variété des enseignements.

Je me souviens de la magie des sons du santour joué par Paul Grant.

Je me souviens de l'après-midi passée à lire La tendresse du monde de Fabrice Midal en écoutant la pluie tomber.

Je me souviens de la découverte impressionnée du parcours de vie de Ramakrishna.

Je me souviens de l'enchantement ressenti pendant le concert interreligieux offert par Naren & Sarada.

Je me souviens de l'énergie débordante lors du saptah dansant.

Je me souviens des témoignages authentiques lors du cercle de partage de fin.

Je me souviens des bousculements vivifiants provoqués par la lecture de Pratique de la voie tibétaine de Chögyam Trungpa.

Je me souviens du contact si soutenant de la Terre au milieu du parc devant le château.

Je me souviens des marches méditatives dans la forêt du domaine.

Je me souviens des ronces griffant mes pieds lors d'une promenade autour de l'étang.

Je me souviens des vibrations jouissives parcourant mon corps se mettant à l'écoute des battements du tambour chamanique.

Je me souviens de l'heureuse retrouvaille inattendue de la pétillante Marie rencontrée lors du stage de clown de l'an dernier à Chardenoux.

Je me souviens de mon envie de lancer un groupe de pratiques d'amour bienveillant suite à la lecture de L'amour qui guérit de Sharon Salzberg.

Je me souviens du plaisir à être au contact physique des aliments lors de ma semaine de seva à la cuisine.

Je me souviens de mes mains rougies par la préparation de la salade de betteraves.

Je me souviens de la lumière dorée des siestes au soleil.

Je me souviens des délicieuses odeurs épicées de la cuisine.

Je me souviens de la cueillette des fleurs de bourrache pour décorer avec finesse les plats.

Je me souviens de l'épluchage méditatif des pêches de vigne fraîchement ramassées dans le verger.

Je me souviens de la couleur vert fluo sur la planche à découper après le hachage de persil.

Je me souviens de la force physique utilisé pour servir à la louche la dizaine de litres de tisane.

Je me souviens des beaux reflets sérotinaux du ciel et des doux nuages dans l'étang.

Je me souviens des couchers de soleil aux couleurs chatoyantes.

Je me souviens de la soirée commune célébrant l'anniversaire de Krishna et la montée au ciel de la Vierge Marie.

Je me souviens de la douceur de la présence de Swamini Umananda.

Je me souviens du corps vibrant de Sora lors de sa démonstration de danse orientale.

Je me souviens des voix laissant chanter Terre Mère.

Je me souviens de la saveur rosée des cornes de gazelle.

Je me souviens des bercements par les bhajans à la guitare de Cathy.

Je me souviens de l'émerveillement à être en contact avec le ciel étoilé.

Je me souviens des marches dans la pleine nuit noire pour retrouver mon chalet.

Je me souviens de la belle composition florale rayonnant au milieu du dojo.

Je me souviens des intentions posées toutes en couleurs lors du cercle d'ouverture du stage de clown.

Je me souviens de l'attention portée aux sensations de liquides circulant lors des échauffements corporels matinaux.

Je me souviens de la fluidité des corps se déplaçant en dessinant des leminscate au sol.

Je me souviens de la confiance à s'abandonner et se laisser danser les yeux fermés.

Je me souviens du plaisir à habiter corporellement l'espace en variant les énergies.

Je me souviens de l'équilibre à trouver entre le donner et le recevoir dans le jeu des baguettes.

Je me souviens de ma persévérance à tenir l'ouverture à ce qui est dans une improvisation où je ressentais tant de vulnérabilité.

Je me souviens de l'avancée dans la recherche d'établissements de ponts possibles entre clown et philosophie.

Je me souviens de la puissance vocale de la voix d'éléphant dans le corps d'une petite souris.

Je me souviens des orgies de fruits lors des pauses.

Je me souviens du rythme du canon " Écoutez le cœur des gens ".

Je me souviens de la contagion des éclats de rire.

Je me souviens de la dimension solaire de nombreux costumes clownesques.

Je me souviens de la mise en empathie au contact d'éléments naturels.

Je me souviens de l'énergie de jeu à clowner dans la forêt.

Je me souviens de la proposition de toucher de la présence par le jeu du clown.

Je me souviens de l'imaginaire débordant des clowns pour faire apparaître de nouveaux possibles.

Je me souviens du cheminement parcouru pour arriver à percevoir la dimension profondément spirituelle de l'être clownesque, qui célèbre la vie en s'ouvrant à l'extraordinaire des choses ordinaires.