de Robin Campillo
Drame - 2h20
Sortie France - 23 août 2017
avec Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz...
Grand Prix - Festival de Cannes 2017
Années 90, Paris. Lors de l'AG d'ACT UP, il y a les anciens comme Sean, et puis les nouveaux comme Nathan, qui découvrent cette association activiste qui veut faire avancer la cause des malades, pour qu'enfin les pouvoirs publics se réveillent et les laboratoires soient davantage concernés. Des actions sont programmées, la gay-Pride est organisée, les réunions sont régulières. Sean et Nathan se rapprochent, s'aiment passionnément, malgré la maladie qui fait baisser le taux de T4 de Sean, puis l'oblige à être hospitalisé, sans espoir. Nathan est toujours à ses côtés, Act - Up milite toujours pour faire se réveiller une société endormie et ignorante de l'épidémie en cours. De ce film, j'ai bien apprécié l'aspect historique, l'intérêt pédagogique de revenir sur une période de l'Histoire récente en en soulignant sa force, son importance, les enjeux et les réalités difficiles. Le jeu des acteurs est convaincant et les années 90 nous reviennent, dès les premières scènes, dès la présentation avec des transparents (ou slides) sur un rétroprojecteur manuel... L'histoire d'amour entre Sean et Nathan, ces regards et ces sentiments qui permettent une solidarité sans faille pendant la maladie, est magnifique.
Cependant, je reste moins enthousiaste par ailleurs, et je m'attendais à être davantage bluffée, soufflée par la réalisation. J'ai trouvé, bien que cela ne me choque pas, que le film est un peu trop glauque, insistant sur la souffrance avec force sons de râles amplifiés. Trop souvent, trop longtemps, sans que cela paraisse nécessaire et avantageux pour le récit. De Robin Campillo, le film Eastern boys est pour moi une vraie révélation et un choc cinématographique, d'une tension constante, qui communique allègrement le malaise, sans ostentation, sans morale, sans violence gratuite. [En replay sur Arte+7.]
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