« Comment ne pas confondre #antiracisme et promotion commerciale », pour les nul(le)s #antifa

Publié le 25 août 2017 par Mister Gdec

Plusieurs journaux et sites d’infos nous présentent cette initiative d’un supermarché allemand comme une manière de lutter contre le racisme. Alors, emporté par ma vocation militante, forcément,  je m’y suis collé…

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Sauf que. Ya tromperie sur la marchandise. On n’a jamais vu ce genre d’enseignes faire dans la défense des droits humains et la philanthropie sans contreparties en monnaie sonnante et trébuchante, comme on dit. Pour moi, ce que cette initiative destinée à faire du buzz démontre surtout, c’est l’inexistence dramatique d’approvisionnements en circuits courts, moins couteux en termes de bilan carbone,  et notre extrême dépendance à l’industrie agro-alimentaire internationalisée à si grande échelle qu’elle nourrit régulièrement des scandales tels que ceux du Fipronil,  des lasagnes à la viande de cheval, des gâteaux au chocolat vendus à la cafétéria de l’enseigne Ikéa,, contenant des  matières fécales, du poulet à la dioxine, et j’en passe… En outre, on n’explicite guère par ce tour de passe-passe l’exploitation de la main  d’œuvre étrangère pour des sommes dérisoires afin de réduire les couts, pratique coutumière de la grande distribution.

Alors, où est la lutte contre le racisme, réellement, là dedans ? Je concède du bout des lèvres qu’un choc psychologique pour rappeler certaines évidences sur l’origine des produits que nous consommons est salutaire. On a en effet dans notre société moderne besoin de produits étrangers, qui nous manqueraient sinon. Mais pas à n’importe quelle condition ni à n’importe quel prix, surtout humain. Se souvenir qu’un antifa, c’est non seulement un antiraciste, mais également un anti-capitaliste, ce système qui est par lui-même si fortement producteur de dominations diverses :  ethniques, sociales, géographiques, religieuses, sexistes, etc.  Et qui s’accomode si bien de la négation des droits humains les plus fondamentaux. J’ai dit. Et écrit.

Vous seriez bien urbains, marchands de pognon de tous poils, Edeka comme les autres, d’arrêter de nous prendre pour des cons. Merci.