Après une première expérience en tant que réalisateur sur John Wick (2014), dont il avait partagé la réalisation avec Chad Stahelski, et avant la sortie de Deadpool 2 l’année prochaine, David Leitch poursuit son exploration du cinéma d’action avec Atomic Blonde, un thriller d’espionnage plutôt divertissant, bien que jamais transcendant.
Divertissant car malgré sa durée de 115 minutes, le film se laisse suivre sans déplaisir, à peine handicapé par quelques légères baisses de rythme. Mais jamais transcendant car le scénario accumule trop de faiblesses ou de facilités que pour véritablement marquer les esprits. C’est d’ailleurs certainement le plus gros défaut du long-métrage. Incapable de donner du relief à ses personnages, le script se cantonne effectivement au film d’espionnage classique, regorgeant de rebondissements pour la plupart assez prévisibles. Malgré une volonté bien présente de complexifier l’histoire, afin de créer le trouble chez le spectateur, l’intrigue se révèle particulièrement ordinaire, employant notamment sans finesse tous les clichés du genre, à base par exemple de vraies/fausses trahisons pas forcément très subtiles. Un traitement succinct d’autant plus regrettable que le contexte de guerre froide dans lequel prend place le récit offre pourtant une magnifique opportunité de brouiller profondément les pistes entre bien et mal.
En conclusion, Atomic Blonde est donc un thriller d’espionnage sympathique mais poussif. Si le scénario s’avère beaucoup trop perfectible que pour convaincre, le film peut toutefois compter sur un casting au top, Charlize Theron en tête, et des scènes d’action impressionnantes pour divertir pendant près de 2 heures.