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[Critique] Atomic Blonde

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Atomic Blonde

[Critique] Atomic Blonde
L’agent Lorraine Broughton (Charlize Theron) est l’une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s’associe avec David Percival (James McAvoy), le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

Après une première expérience en tant que réalisateur sur John Wick (2014), dont il avait partagé la réalisation avec Chad Stahelski, et avant la sortie de Deadpool 2 l’année prochaine, David Leitch poursuit son exploration du cinéma d’action avec Atomic Blonde, un thriller d’espionnage plutôt divertissant, bien que jamais transcendant.

Divertissant car malgré sa durée de 115 minutes, le film se laisse suivre sans déplaisir, à peine handicapé par quelques légères baisses de rythme. Mais jamais transcendant car le scénario accumule trop de faiblesses ou de facilités que pour véritablement marquer les esprits. C’est d’ailleurs certainement le plus gros défaut du long-métrage. Incapable de donner du relief à ses personnages, le script se cantonne effectivement au film d’espionnage classique, regorgeant de rebondissements pour la plupart assez prévisibles. Malgré une volonté bien présente de complexifier l’histoire, afin de créer le trouble chez le spectateur, l’intrigue se révèle particulièrement ordinaire, employant notamment sans finesse tous les clichés du genre, à base par exemple de vraies/fausses trahisons pas forcément très subtiles. Un traitement succinct d’autant plus regrettable que le contexte de guerre froide dans lequel prend place le récit offre pourtant une magnifique opportunité de brouiller profondément les pistes entre bien et mal.

[Critique] Atomic Blonde
Heureusement, la forme rattrape largement le fond puisque si la mise en scène de Leitch n’est pas révolutionnaire, elle s’avère néanmoins d’une grande efficacité. A l’image par exemple de ce plan séquence dantesque dans la cage d’escalier d’un immeuble : LA grande scène du film. Sur le plan formel, on appréciera également l’approche esthétique soignée jouant beaucoup sur les couleurs/contrastes et la bande son rétro absolument détonante. Deux éléments qui contribuent sans aucun doute à conférer au film une identité personnelle mais dont l’utilisation semble parfois totalement gratuite. Comme si la recherche du « cool » primait sur tout le reste. Enfin, au niveau du casting, le contrat est plutôt bien rempli. Si le personnage interprété par Charlize Theron aurait certainement mérité plus de nuances pour être totalement crédible en agent sous couverture, l’actrice assure tout de même l’essentiel, se montrant à nouveau extrêmement charismatique. Tandis que James McAvoy fait à nouveau des merveilles dans la peau d’un agent beaucoup plus subtil qu’on pourrait le croire. Sofia Boutella, Toby Jones, John Goodman ou encore Eddie Marsan complètent la distribution.

En conclusion, Atomic Blonde est donc un thriller d’espionnage sympathique mais poussif. Si le scénario s’avère beaucoup trop perfectible que pour convaincre, le film peut toutefois compter sur un casting au top, Charlize Theron en tête, et des scènes d’action impressionnantes pour divertir pendant près de 2 heures.



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