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La laïcité survient après des siècles de chrétienté au pouvoir, et n’arrive pas à se défaire de son prisme civilisationnel catholique par lequel elle observe ses diverses citoyens. Se voulant universelle, la laïcité française peine à se réformer dans un contexte changeant, où on assiste à une communautarisation de sa société, où les minorités religieuses se sont multipliées. Le problème actuel porte sur le choix qu’ont pris les décideurs politiques de passer sous silence les morales et principes divergents de leur population, et d’essayer de les intégrer dans un tout supposé théoriquement fonctionnel, mais finalement inadapté.
Aujourd’hui, le degré de violence fait mal. Cette férocité jaillit de l’incompréhension entre des prismes culturels et religieux qui n’ont pas su s’écouter. Le défi réside dans l’effort de compréhension, l’acceptation de la différence, la tolérance en plus que l’envie, mais le besoin de vivre sa vie comme on l’entend, en paix avec soi-même, en adéquation avec ses principes. Pourquoi avoir interdit le port du voile, ou la kippa, à l’école publique? N’est-ce pas justement l’endroit où l’on est formé à raisonner, à libérer nos esprits? Ne faudrait-il pas, plutôt que d’approuver la gêne ressentie par l’ostentation de ce signe, comprendre en quoi est-ce perturbant pour l’individu et l’éduquer à une intelligence plus fine et ouverte?
Plutôt que de masquer continuellement le fond par la forme, il faudrait apprendre à changer les lunettes de certains ethnocentristes français, et chausser celles du "tolérant avisé". C’est pourtant bien de la différence qu’on parvient à s’extraire de nous mêmes, pour toujours s’élever plus haut…