Il y a encore peu de temps de cela, je clamais ici même que ne souhaitant toujours pas participer à la surproduction des bouquins dispensables qui s'étalent dans les librairies ou qui grossissent les rangs des pilons, je n'enverrai pas mon prochain manuscrit à un éditeur. Et que je poursuivrai mon travail de tâcheron d'auto-publication grâce aux plateformes du web nouvelle génération. Oui bon alors tout ça c'est bien beau mais tout de même, il serait peut-être temps aussi d'arrêter de se chercher de faux-semblants et d'oser se confronter à l'indifférence (jugement négatif) ou à l'avis négatif (jugement positif) d'un professionnel de la vente. Car oui, ne nous y trompons pas, un éditeur moderne est là, à l'image de la société moderne, pour faire du pognon. Donc un éditeur jugera un livre sur sa capacité à le vendre : voilà pourquoi les mémoires d'une starlette de la télé réalité qui s'est fait sauter dans une piscine il y a 20 ans se vendront toujours mieux qu'un recueil de poésie de Richard Brautigan au Castor Astral. Bref, j'ai donc décidé de tenter l'aventure trépidante de contacter un éditeur, un vrai, un tatoué. Ah non, on me dit que c'est autre chose ça. Bref, fin septembre ou début octobre, après l'auto-publication de "Des chardons sur la garrigue" je posterai un tirage papier de "Brûler à Black Rock" à destination de trois éditeurs : un petit lyonnais et deux gros parisiens. Et tant qu'à y être, je posterai également un tirage de "Waterloo en maillot de bain" pour un éditeur provincial que ce genre de texte pourrait intéresser. Parce que tout de même, au prix de trois ou quatre timbres et d'un bout de spirale pour tenir tout ça, pourquoi s'en priver ? Je ne m'attends pas à grand chose mais au moins on ne pourra plus me reprocher de ne pas avoir essayé. J'aurais l'occasion d'en reparler...