Les Gentlemen rebelles - Fascinée par le vicomte, de Julia Justiss
Nombre de pages : 320 pages Editeur : Harlequin
Date de sortie : 1er août 2017 Collection : Les Historiques
Langue : Français
ISBN-10: 2280369842
ISBN-13: 9782280369848
Prix éditeur : 6,95 € Disponible sur liseuse : Oui à 5,99 €De quoi ça parle ?
Londres, 1831
Lady Margaret est troublée depuis que Giles Hadley l'a sauvée d'un mouvement de foule, lors d'un rassemblement politique. Même si elle milite pour le parti adverse, comment pourrait-elle ne pas être fascinée par le panache de ce vicomte, l'étoile montante du parti radical, qui rejette les privilèges de son rang ? À en croire sa réputation, il serait aussi très libéral au niveau des mœurs - non qu'une jeune veuve respectable comme elle soit intéressée, mais, en politique, mieux vaut connaître ses adversaires. Hélas, s'il semble ressentir la même attirance qu'elle, c'est son demi-frère, un politicien arrogant et opportuniste, qui la presse d'accepter sa demande en mariage...
De nombreuses romances historiques se déroulent en Angleterre dans les années 1800. Pourtant rares sont celles qui traitent de politique. Or là, et c'est un vrai point positif, l'auteur nous emmène dans les méandres du gouvernement anglais de l'époque, avec notamment les batailles entre Tories et Whigs. Je dois reconnaître que je n'y connaissais pas grand chose, et bien sûr ce roman n'est pas un ouvrage d'histoire (ce n'est pas ce qu'on lui demande), mais il met en perspective les deux partis et permet d'apprendre des choses. On a l'aristocratie à l'ancienne d'un côté, attachée à ses privilèges, et de l'autre ceux qui estiment que le mérite est plus important que la naissance (débat extrêmement actuel d'ailleurs).
Lady Margaret est du côté des Tories. Avec un père noble et politicien, difficile de faire autrement. Pourtant j'aurai aimé qu'elle soit une femme suffisamment forte pour être dans le parti adverse, mais dans ce cas l'histoire aurait eu du mal à exister puisque Giles appartient aux Whigs...
Lady Margaret, parlons-en ! Jeune veuve, après la mort de son mari et ami adoré, sans enfant, elle profite de son temps libre pour aider le parti qu'elle soutient, accompagnée notamment par George, le demi-frère de Giles (je vous passe les liens familiaux et les dissensions, elles participent à l'intrigue). George qui rêve de mettre la main sur la jeune femme, et espère en l'épousant gravir les échelons de la société. Mais Lady Margaret n'est pas naïve (et elle a bien mieux à se mettre sous la dent).
Il y a de l'humour dans ce texte, et il est plutôt bien construit malgré quelques longueurs ou inégalités de rythme. Margaret est un personnage pétillant, qui étonnamment refuse de suivre les conventions sociales tout en œuvrant pour avec les Tories (ce qui m'a fait tiquer comme je vous l'expliquais précédemment). En tant que veuve, elle a une liberté d'action et de mouvement un peu plus étendue qu'une jeune fille. Giles est plus secret, plus sombre, mais la balance entre les deux est bien trouvée, et on s'attache à l'un comme à l'autre.
Une romance bien agréable à lire !