19 août Blues d'août Les yeux collés par les larmes à sec. Sale nuit, sais pas pourquoi. Dehors le soleil en fait des siennes mais je m'en fous. J'ai le cœur en friches, sais pas pourquoi. C'est le pire des blues, le blues sans raison. Hier, rien n'allait mal, c'était une journée calme d'été, sans vagues. Aujourd'hui, dès le réveil c'est la tempête dans mon crâne. Y'a plus d'amour. Hier, il n'y avait déjà plus d'amour, mais je m'en satisfaisais. Y'a plus d'amis. Hier, je savais où les trouver mes amis. C'est le désert, à perte de vue. Maman, au secours. Maman elle ne peut rien pour moi, maman elle n'est pas loin de toucher le fond, maman elle a assez de taf pour se débattre avec la camarde. SOS amitié, les bénévoles font ce qu'ils peuvent, mais ils ne peuvent rien contre un ennemi invisible. SOS médecine, un cachet, tentation d'avaler la boîte pour en finir avec cette langueur d'été. Y'a des jours qui feraient mieux de ne pas exister.
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