Critique Ciné : Atomic Blonde (2017)

Publié le 18 août 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Atomic Blonde // De David Leitch. Avec Charlize Theron, James McAvoy et John Goodman.


Adapté du roman graphique The Coldest City de Antony Johnston et Sam Hart, c’est Kurt Johnstad (300, 300 la naissance d’un empire) qui s’est chargé du scénario. Alors que David Leitch est attendu derrière la caméra de Deadpool 2, il nous propose ici un premier long métrage solo (après avoir co-réalisé John Wick premier du nom) sympathique mais pas folichon non plus. Disons qu’avec la bande annonce je m’attendais à un film d’espionnage dans les années 80 assez sensationnel, s’inspirant du film noir et tirant la bourre à d’autres productions du genre mais le film a beau avoir ses bons moments il a aussi ses longueurs. Mais c’est avant tout dans la mise en scène que Atomic Blonde tient la barre jusqu’au bout. Grâce à de très belles scènes d’action filmées avec élégance et quelques jolis passages laissant place à une Charlize Theron atomique. Cette dernière est sublimée par la caméra de David Leitch, comme une femme fatale. On pourrait presque se dire que Sharon Stone aurait été parfaite si le film avait été produit dans les années 90 (d’autant plus que l’on retrouve le côté femme fatale de cette époque et des James Bond sortis durant ces années).

L'agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s'associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

Malgré quelques longueurs, Atomic Blonde sait tout de même rester efficace. L’histoire se suit sans trop de déplaisir et ce malgré quelques rebondissements prévisibles. La conclusion est parfois un peu rapide et balayée, ce qui permet de voir les faiblesses narratives. Si à certains moments le film contemple et ennui, à d’autres il se précipite pour envoyer la sauce. La fin est donc trop précipitée, enchaînant les révélations comme s’il fallait cocher toutes les cases le plus rapidement possible. Mais l’on peut tout de même se satisfaire de certains trucs comme de Charlize Theron qui démontre ici toutes ses capacités de femme d’action très physique. L’actrice est pleine de bleus, d’égratignures et se fait tabasser du début à la fin du film sans rechigner. C’est un joli film qui défend la femme d’action, sous un angle un peu old school par moment. On a peut-être ici la nouvelle Angelina Jolie ce qui ne serait pas une mauvaise chose. Finalement, d’un réalisateur ancien cascadeur et chorégraphe de combats on n’en attendait pas mieux. Son boulot sur John Wick avait été solide, il l’est aussi ici. Dommage que le scénario parte en sucette à de nombreuses reprises et que les longueurs viennent gâcher le plaisir d’un spectateur qui en redemandait.

Note : 6/10. En bref, sympathique mais un peu longuet par moment, ressort alors Charlize Theron, nouvelle héroïne du cinéma d’action…