Mon amie Céline, née en 1990, me dit qu'elle ne connaît pas les Pet Shop Boys mais, voyant que le BSF mettait le groupe en tête d'affiche (c'était même une exclu du festival), elle allait tout écouter sur Youtube et Spotify.
Le lendemain, elle me revient et me dit que " non" , elle ne connaît pas.
- Même les chansons avec 22 millions de vues, je n'ai jamais entendu ça.
Gloups !
Je me tourne vers clément (1993) : même réponse.
- Boy Georges ? Bronski Beat ?
- Non.
Toujours pas.
Je pensais pourtant que les Pet Shop Boys avaient traversé les âges comme Johnny Hallyday... Il semblerait que leur prestation au côté de Lady Gaga en 2009 au Brit Awards Performance n'aura pas suffit.
J'ai donc emmené tout ce jeune monde découvrir l'électro-pop des nineties. Effets stroboscopiques, Lazers à gogo, fumée à n'en plus finir, le show coloré des Pet Shop Boys n'aura pas fait mouche auprès de Céline. Après 30 minutes, elle s'ennuie, elle baille, elle décide de quitter la Place des Palais.
Dommage car elle aura raté le meilleur, ce que tout le monde attendait : les reprises de leur succès.
Si le spectacle avait bien démarré, il a vite fait down. Trop d'effets, trop contemplatif, le show semble laissé de marbre les spectateurs jusqu'au moment où le duo nous emporte sur West en Girls, Go West, ou encore Heart. Le public repart heureux mais un peu déçu : il aurait voulu avoir plus de " remember ".
Au terme du concert qui clôturait cette 16e édition du Brussels Summer Festival, certains spectateurs se sont pressés au bar pour dépenser leurs derniers tickets et se faire rembourser leur(s) gobelet(s) ré-utilisable(s) payé(s) (forcé) 1 euro en début de festival. Mais voilà, tous les bars avaient déjà fermé à l'exception d'un seul. Pris d'assaut, les serveuses tentent de répondre aux attentes assoiffées des festivaliers mais, par contre, elle n'ont plus de monnaie pour rembourser les gobelets ! Certaines personnes s'énervent (à juste titre) et le service de sécurité intervient. Les esprits s'échauffent, ça crie au scandale. Reconnaissons que ce sont peut-être plusieurs centaines (voire milliers) d'euros qui ne seront jamais remboursés. Un joli bas de laine.
Niveau fréquentation, les organisateurs annoncent plus de 115 000 festivaliers : une affluence exceptionnelle à la salle de La Madeleine et au Magic Mirrors, plusieurs concerts complets, une meilleure répartition du public sur chaque site.
Avec une fraicheur presqu'automnale mais en évitant pratiquement toutes les gouttes (je pense qu'il n'y a que Trust qui a hérité de la pluie), les compteurs sont au même niveau que ceux de l'année dernière. Le festival n'a donc pas pas récupéré son audience d'avant les attentats mais a su préserver son statut de grand rendez-vous musical multiculturel et incontournable de la capitale.
A l'année prochaine.