Dans ce pays, on ne nous a guère habitués à l’audace, en matière de journalisme. Ainsi avions nous inventé, entre blogueurs politiques, l’expression de « journalistes couchés » pour évoquer ces éditorialistes qui caressaient le pouvoir toujours dans le sens du poil, à la grande époque du sarkozysme triomphant (qui est tout autant un crétinisme qu’aujourd’hui le Trumpisme, et chez nous, le macronisme et ses hordes de suiveurs imbéciles).
C’est pourquoi j’ai été très étonné, et voulais donc vous le voir partager, du ton employé par cette journaliste là, Michelle Goldberg, dans cet article sur Slate qui vient utilement prolonger mon travail sur les événements de Charlottesville (en rappelant utilement qu’il n’y a pas qu’ aux USA que ces crétins racistes sévissent… CQFD) :
Il s’agit en fait, comme je ne l’avais pas compris de prime abord (suis-je bête, c’est pourtant écrit : ndT), d’une liberté prise par le traducteur. je m’interroge encore sur la motivation de ce franchissement de ligne rouge là… Ferait-il partie de ces précaires si nombreux dans la presse, surtout en ligne, qui seraient si mal payés (voir pas du tout, ou des mois en retard…) qui peuplent les journaux et les sites d’information, ce que le grand public si méprisant des « merdias » , hélas, ne sait pas (il devrait) . Je ne sais pas si l’auteure de l’article partage réellement cet avis, mais à ce traducteur courageux, je dis Merci Monsieur. Chapeau bas. A l’heure où des crétins timorés mâtinés de macronisme bourgeois pensent encore qu’on peut combattre le nazisme avec des free hugs, et se scandalisent qu’on puisse commettre une telle violence que de dévoiler sur twitter la véritable identité de ces imbéciles racistes et violents qui quant à eux n’hésitent nullement à pratiquer le terrorisme et le harcèlement, il est en effet grand temps d »appeler un chat ce qu’il est. Et un nazi, tout pareil. Je rêve d’ailleurs au risque de contrarier les bien-pensants (dont la pusillanimité risque fort d’entraîner notre perte dans le même sabordage civilisationnel ¹ que le trumpisme aux states), qu’on s’emploie nous aussi à la même méthode ici que là-bas envers nos crétins identitaires : qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ? Comment financent-ils leur action détestable ? Où travaillent-ils ? Les français veulent savoir !
¹… étant donné que nous sommes, je le rappelle, encore sous le coup d’un vote massif (près de 8 millions de personnes, une paille…) pour l’extrême droite lors de la dernière présidentielle