Le président français aurait ordonné la fermeture de l’ambassade du Conseil national syrien à Paris.
Au même moment où le président français Emmanuel Macron aurait ordonné la fermeture de l’ambassade du Conseil national syrien à Paris, le soi-disant « gouvernement de transition » a arrêté de payer les salaires de ses employés. Il va de soi que les pays ayant soutenu dès le début les terroristes actifs en Syrie sous couvert de l’opposition se sont finalement décidés à mettre fin à leur soutien dû au revirement qu’on vient de constater dans leurs politiques. À titre d’exemple, la position d’Ankara envers la Syrie a commencé à montrer des signes de changement, à l’issue d’une rencontre, en 2016, entre les présidents russe et turc Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan. Idem pour l’Arabie saoudite, dont le ministre des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a demandé aux dirigeants du Conseil national syrien de changer de cap en acceptant le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir. Quant à la France, le nouveau président Emmanuel Macron a opté pour une nouvelle approche vis-à-vis de la crise en Syrie. Dans la foulée, il a proposé la formation d’un groupe de contact, d’autant plus que cette initiative diplomatique passera par Moscou et Téhéran. Citant les médias de l’opposition syrienne, le quotidien El-Watan a annoncé que l’ambassade du Conseil national syrien à Paris, dirigée par Monzer Makhous, porte-parole du Haut Comité des négociations, sera fermée. Selon les sources bien informées, l’ambassade pourrait connaître une fermeture surprise en raison de la mauvaise gestion de Monzer Makhous et du gel des aides financières de l’Arabie saoudite et de la Turquie. Imad Eddine al-Khatib, secrétaire général du parti d’opposition al-Tadamon, a déclaré que le non-versement des salaires des employés de l’ambassade relevait des divergences entre les monarchies arabes du golfe Persique, dont certaines ont décidé de suspendre leurs aides financières. Il a rappelé que la Turquie et le Qatar se serraient les coudes pour se dresser devant l’Arabie saoudite et ses alliés. « Le gouvernement de transition n’a obtenu aucun résultat concret et le fait qu’il ait décidé de ne plus payer ses fonctionnaires pourrait constituer le premier pas vers sa disparition et pourrait même aboutir à la disparition du Conseil national syrien », a expliqué Imad Eddine al-Khatib. Certains médias ont annoncé que la fermeture de l’ambassade du Conseil national syrien aurait été ordonnée par Emmanuel Macron, dont le gouvernement se prépare à rouvrir l’ambassade de France à Damas, dans un proche avenir. Des contacts diplomatiques se sont multipliés, pendant ces derniers mois, entre Paris et Damas, signe d’un revirement concret des autorités françaises face aux évolutions en Syrie.Article source: http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8882
13 août 2017