Jusqu’au 28/8/2017
« Art/ Afrique, le nouvel atelier »
réunit deux expositions, pensées comme des focus,
adossées à un choix d’œuvres de la Collection de
la Fondation :
I) « Les Initiés », un choix d’œuvres (1989-2009)
de la collection d’art contemporain africain de
Jean Pigozzi
II) « Être là », Afrique du Sud, une scène contemporaine
III) Afrique : une sélection d’œuvres dans
la collection de la Fondation Louis Vuitton
I) L’exposition Les Initiés réunit une sélection d’œuvres
de quinze artistes emblématiques de la collection
d’art contemporain africain de Jean Pigozzi, présentée
pour la première fois à Paris. En 1989, l’homme d’affaires
Jean Pigozzi fait appel à André Magnin comme conseiller
pour constituer sa collection. Défricheur, ce dernier arpente
le continent africain à la rencontre d’artistes travaillant
et vivant en Afrique subsaharienne, dans les pays
francophones, anglophones et lusophones. A une époque
qui ne connaît ni téléphone portable, ni internet, ni réseaux
sociaux, rencontrer des artistes et rendre compte de
l’évidente liberté et originalité de leurs démarches,
ont été des paramètres décisifs.
collection ont ainsi permis la constitution d’un
fonds unique, aux partis pris affirmés renvoyant
dans sa diversité à l’un des visages de la création
contemporaine en Afrique de 1989 à 2009.Les artistes de l’exposition, tous héritiers de savoirs
spirituels, scientifiques et techniques, développent
des mondes qui s’expriment à travers une variété
d’expressions et de supports.
Éclectique et libre, la collection ne privilégie aucun médium
et vise à représenter chaque artiste avec des ensembles
conséquents. Elle a ainsi révélé une scène jusqu’alors
inconnue, permettant un élargissement de son audience
et de son impact international, ce qui lui confère
aujourd’hui un rôle prescripteur évident.
L’exposition réunit des œuvres de :
Frédéric Bruly Bouabré, Seni Awa Camara,
Calixte Dakpogan, John Goba, Romuald Hazoumè,
Seydou Keïta, (vu au Grand Palais) Bodys Isek Kingelez, Abu Bakarr Mansaray,
Moké, Rigobert Nimi, J.D. ‘Okhai Ojeikere, Chéri Samba,
Malick Sidibé et Barthélémy Toguo.
À cette occasion, Pascale Marthine Tayou réalise
une intervention spécifique.
L’exposition, conçue par la direction artistique de la
Fondation Louis Vuitton, a été réalisée en étroite
collaboration avec Jean Pigozzi.
II) En complément de l’exposition Les Initiés,
La Fondation présente : Être là, une exposition collective
consacrée à l’Afrique du Sud, une des scènes les plus
dynamiques du continent africain aujourd’hui.
Révélée au monde dans les années 1990, la force de
cette scène tient aussi à l’émergence d’un nouvel écosystème,
incluant des institutions et des galeries particulièrement
impliquées, ainsi qu’au rôle très engagé des universités.
celui d’aujourd’hui, tel qu’il se constitue à travers des
thématiques et un engagement inscrit dans une continuité
historique. Elle ne prétend en rien être un panorama
et réunit 16 artistes :
– D’un côté, des figures de référence de l’art sud-africain,
comme :
Jane Alexander, David Goldblatt, William Kentridge,
David Koloane et Sue Williamson
qui bénéficient désormais d’une vraie reconnaissance
internationale et ont un réel impact sur la scène actuelle.
représentée par des personnalités incontournables
telles que Nicholas Hlobo, Zanele Muholi et
Moshekwa Langa.
– D’autre part, un choix d’artistes nés dans les années
1980 dont les œuvres sont symptomatiques
de nouveaux enjeux plus de vingt ans après la fin
de l’apartheid : Jody Brand, Kudzanai Chiurai,
Lawrence Lemaoana, Thenjiwe Niki Nkosi,
Athi-Patra Ruga, Bogosi Sekhukhuni,
Buhlebezwe Siwani et Kemang Wa Lehulere.
dans la prise en charge d’une situation – économique
et sociale – sur laquelle ils ont la conscience et la conviction
de pouvoir intervenir et jouer un rôle – ETRE LA.
Par le biais de différents médiums (installations,
photographies, peintures, œuvres textiles, vidéos…),
ces artistes revisitent l’histoire et affirment une
subjectivité propre. Participant d’un activisme social,
la génération la plus récente tire bénéfice d’une ouverture
internationale pour affirmer et revendiquer une
identité sud-africaine qu’elle contribue à redéfinir.
Prolongeant l’exposition, l’espace
« À propos d’une génération » présente le travail des
photographes
Graeme Williams, Kristin-Lee Moolman et
Musa Nxumalo et dévoile les portraits contrastés
d’une certaine jeunesse sud-africaine, notamment
celle des « born-free ».
Un catalogue est publié (en deux versions, française et
anglaise) avec les contributions
d’Achille Mbembe, Okwui Enwezor,
Bonaventure Soh Bejeng Ndikung ainsi que de
Rory Bester, Hlonipha Mokoena et Sean O’Toole.
Commissaires : Suzanne Pagé et Angéline Scherf
avec Ludovic Delalande et Claire Staebler.
III) C’est sur ce nouvel accrochage, déployé sur la totalité
du dernier niveau de la Fondation, que s’adossent
les deux expositions présentées simultanément.
Témoignant de la dimension internationale de la Collection,
ce parcours est consacré à des œuvres d’artistes africains
et à des regards tournés vers ce Continent.
En parallèle, a lieu un programme d’événements
pluridisciplinaires autour de la musique, de la poésie,
de la littérature et du cinéma.
À l’occasion de cet événement,
la Fondation Louis Vuitton
s’associe à La Grande Halle de La Villette
avec la création d’un billet commun proposé
aux visiteurs de leurs expositions
Art/Afrique, le nouvel atelier et Afriques Capitales.
Commissaire général : Suzanne Pagé
Conseiller : André Magnin
Commissaires : Angéline Scherf et Ludovic Delalande
Scénographie: Marco Palmieri