[CRITIQUE] Annabelle 2: La création du mal

Par Elodie11 @EloFreddy
Réalisé par:  David F. SandbergAvec: Stephanie Sigman, Miranda Otto, Lulu Wilson… Durée: 1h50Genre: Epouvante/horreurDate de sortie cinéma: 9 Août 2017Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis

Elle est de retour ! Encore traumatisés par la mort tragique de leur petite fille, un fabricant de poupées et sa femme recueillent une bonne sœur et les toutes jeunes pensionnaires d’un orphelinat dévasté. Mais ce petit monde est bientôt la cible d’Annabelle, créature du fabricant possédée par un démon…

Critique

Après son fade Dans le noir, David F. Sandberg apprend de ses erreurs pour se glisser dans l’ombre de James wan (Conjuring, Insidious). En se taillant une part de cet univers horrifique déjà bien entamé par un précédent spin off un poil trop gentillet, Sandbert nous livre ainsi sa propre malédiction façonnée par les ténèbres et les peurs enfantines.

Si son précédent film manquait de noir, Annabelle 2 en a elle à revendre. Travaillant comme un peintre son clair obscur le réalisateur, à l’instar de John R. Leonetti, permet à sa poupée de prendre l’espace horrifique créant enfin un rôle taillé sur mesure pour cette porcelaine démoniaque.

Sandberg laisse le trouillomètre grimper éparpillant ses jump scare et ses effets visuels particulièrement flippants. La poupée Annabelle ne devient alors que le vaisseau d’une entité bien décidée à jouer avec nos peurs d’enfant, jouant dans ces couloirs mal éclairés où le moindre bruit de pas attire les frissons.

Loin de s’éloigner de l’univers crée par James Wan, Sandbert s’en amuse, semant au passage un indice sur la prochaine star de la série (une certaine nonne…). Mais ce paternalisme a peut-être un défaut: celui de brider le génie créatif. En effet à trop être respectueux du maitre, l’élève oublie de briller par son originalité rendant une copie certes impeccable mais un peu trop modelée sur le voisin pour véritablement s’approprier une âme à part entière.

On ne peut que deviner ce qu’aurait donné un Sandbert lâchant ses démons mais en attendant, on appréciera ce petit bijou horrifique qui redonne enfin à Annabelle son prestige .

Ce n’est pas des montages russes mais un véritable grand huit de terreur que nous offre Sandbert. Avec Annabelle 2, la série reprend enfin son souffle happant le notre au passage, baladé dans ces ténèbres peu avenantes. On finirait presque par rallumer notre veilleuse d’enfant…presque.

Votre dévoué Freddy

Note: