L'auto-création régulatrice est l'aptitude d’une entité vivante à créer ses propres finalités, à pouvoir se structurer en engendrant ses propres principes d’organisation, capables de répondre aux défis perçus. Respectant deux principes essentiels : la diversité et le caractère mortel du vivant. Donc disposant d’une bonne représentation de la diversité sur les plans concrets, sensibles ou conceptuels et d’une connaissance reconnue par tous de la cyclicité. La question se posant aujourd’hui s’il est indispensable de se relier à des principes universels plus féconds.
L’auto-création régulatrice, se pose périodiquement la question de savoir s’il faut changer de buts ou de moyens. L’idée de changer de buts intervenant en constatant que cela n’avance pas ou pas assez vite. Elle est en permanence en train d’auto-ajuster sur cette question.
Le principe de base de l’auto- ajustement est la notion de rétroaction, l’action indirecte d'un élément ou facteur sur lui-même, via d'autres éléments ou facteurs. Lorsque que l’entité est une organisation ou un pays, la régulation globale se fait via de multiples rétroactions indirectes. Elle n’est correcte que si l’organisme parvient à un niveau d’accord sensible, concret et conceptuel suffisant.
L’auto-ajustement est également liée aux notions d’auto-organisation et d’émergence, qui désignent la façon dont un système se forme ou transforme par lui-même, généralement à un niveau de complexité supérieur.
L’auto-création régulatrice emprunte au concept d’auto-poétique de Maturana et Varela qui étaient sensibles au fait d’éviter un retour au même par le biais des simples auto-régulations. Les systèmes auto-poiétiques sont ceux qui produisent plus de complexité que celui produit par leur propre environnement.
Nous sommes confrontés aux défis de stopper dans un délais le plus brefs le délire prométhéen du toujours plus, en cessant de croire au pouvoir magique de la boite de pandore Internet.
Nous devons jeter les bases qu’une meilleure capacité des hommes à vaincre leurs anxiétés, leurs peurs en compensant par de la consommation, de l’hyper pouvoir et des complaintes infinies. La piste dominante est pour le moment de jouer la carte de l’homme dit augmenté, en fait mouton docile des gourous de l’intelligence virtuelle. L’enjeu est ni plus ni moins de basculer dans une société de stimulation de multiples créations plus sensibles que techniques.
Nous pouvons nous appuyer sur les travaux d’un Shanker ou d’un Pink pour qui l’auto-régulation est l’assise sur laquelle bâtir le bien-être physique, psychologique, comportemental et scolaire de l’enfant à long terme. Elle commence par la stimulation tactile que reçoit le bébé quand vous le tenez ou le cajolez. Cette stimulation libère des hormones neurologiques qui ont un effet extrêmement calmant ; votre voix, vos yeux pétillants, votre sourire lorsque vous le bercez doucement ou un peu moins doucement si votre bébé a besoin d’être calmé.
Comme ce n’est pas l’usage dominant il y aura besoin de mettre en place un programme de réparation.
Reste à mieux expliquer pourquoi l’auto-régulation créatrice est le principe clé de l’écologie ? Et pourquoi nos façons de faire des lois est obsolète.
La tâche principale est devenue la persuasion et la montée en puissance de l’auto création régulatrice.