C’est autour du 12 août, comme chaque année, que la célèbre pluie estivale d’étoiles filantes des Perséides aura son activité la plus intense. Entre 80 et 100 météores par heure devraient être alors visibles. Certes, cette année, la Lune sera un peut gênante pour observer les météores les moins brillants mais l’essaim n’est pas avare en bolides très brillants. Un spectacle à ne pas manquer, en famille ou entre amis.
Le pic d’activité des Perséides approche. Comme chaque année, le maximum de la plus célèbre pluie d’étoiles filantes se produira au cours de la nuit du 11 au 12 et/ou du 12 au 13 août. À quelle heure exactement ? Cela reste très difficile à prédire, c’est pourquoi, tenez-vous prêt à les observer un peu partout dans la voûte céleste.
Depuis le 17 juillet — et jusqu’au 24 août —, la Terre croise l’orbite d’un important courant de poussières que la comète 109P/Swift-Tuttle (elle repasse dans les parages tous les 133 ans) a laissé dans son sillage… Aussi des micrométéorites sont-elles d’ores et déjà visibles çà et là dans le ciel nocturne depuis plusieurs jours. Mais c’est autour du 12 août, lorsque la densité de la nuée des grains cométaires est la plus grande, que l’activité culmine vraiment. Il est alors possible d’en surprendre de 80 à 100 par heure zébrer d’un trait lumineux la voûte céleste (leur vitesse moyenne est de 60 km/s).
Des sursauts d’activité peuvent aussi se produire, comme ce fut le cas en 2016 où le taux horaire dépassait allègrement les 150 par heure pour le plus grand plaisir des observateurs (notamment en Amérique du Nord). En 1993, quelques mois après la dernière visite de la comète au plus près du Soleil (périhélie), la pluie devint une averse exceptionnelle, riche de plus de 300 météores par heure. Le prochain retour de l’astre glacé dans notre région (tempérée) du Sytème solaire sera en… 2126. D’ici là, nul doute que bien d’autres pluies nous surprendront.
Capture d’écran de la visualisation du Système solaire et des courants de débris cométaires que la Terre croisent tout au long de l’année proposée par le site meteorshowers.org. Le cercle bleu est l’orbite de la Terre. L’ellipse blanche et la multitude de points blanc qui l’entourent marquent le courant de poussières laissées par la comète 109P/Swift-Tuttle. © meteorshowers.org, Ian Webster
Des bolides qui fendent le ciel
Cette année, il faudra composer avec la Lune gibbeuse décroissante (presqu’en dernier quartier). Son éclat réduira en effet les chances de voir un grand nombre d’étoiles filantes. Surtout les plus faibles et furtives. Il faudra pour ainsi dire diviser par deux le taux horaire habituel. « Au lieu de 80 à 100, il y en aura entre 40 et 50 par heure, estime Bill Cooke, spécialiste des essaims météoritiques à la NASA et interrogé par Space.com. La bonne nouvelle, rappelle-t-il, est que les Perséides sont riches en bolides [les Anglo-saxons disent « boules de feu », fireballs, NDLR] ».
Des bolides, vous en avez peut-être déjà aperçu du coin de l’œil ces derniers soirs. Ce sont des débris de comètes un peu plus gros que la moyenne qui, en pénétrant dans l’atmosphère terrestre, deviennent plus brillants que Vénus et laissent des trainées qui peuvent persister quelques instants. Plusieurs ont été photographiés depuis l’espace.
Où et comment bien observer les Perséides ?
La Lune accompagnera donc votre immersion dans le ciel nocturne à l’affût des étoiles filantes. Inutile de rajouter des lumières artificielles qui réduiront encore davantage la visibilité des Perséides. C’est pourquoi, préférez des sites à l’horizon bien dégagé et en retrait de toute pollution lumineuse. Du moins, le plus possible. Et le moment sera d’autant plus inoubliable que la qualité du site choisi le sera. Un bel environnement ajoutera en effet de la magie à votre observation patiente, en compagnie des constellations. Pour cela, mieux vaut éviter un champ ou une prairie près d’une route, la Lune vous paraîtra bien pâle en comparaison…