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Peu d’études existent sur l’impact de ces financements sur les conditions réelles de ces contractants. Une remarque s’impose: le financement est-il le seul élément manquant aux populations démunies pour accéder à des niveaux de vie meilleurs? Pour Madame Tahiri, initiatrice d’une association de commerce équitable "Les amis du monde du microcrédit", la réponse est bien évidemment négative. Pour cette bénévole qui a longtemps œuvré dans le microcrédit, le problème des démunis est qu’ils ont souvent des savoirs-faire dans le domaine de l’artisanat qui consomment beaucoup de temps de travail, donc à forte valeur ajoutée, cependant le produit final n’est pas vendable auprès de la classe aisée, pour une histoire de goût, et donc les produits ne s’échangent qu’entre démunis, avec un très faible niveau de bénéfices. Il aurait fallu aider ces artisans, ou mono-emploi, à être orienté dans le choix des matières premières, ainsi que sur le look final de la production (choix du tissu, des couleurs, du design).
C’est ainsi qu’après avoir acheté des kilomètres de lin et conceptualiser une trentaine de modèles de nappes, Madame Tahiri a sillonné le Maroc à la rencontre de centaines de porteuses de microcrédit, pour leur confier modèles et tissus.
Des centaines d’artisanes se sont mises au travail pour fabriquer des nappes brodées à la main, aux couleurs modernes, qui ont été écoulées auprès des plus grandes entreprises du Maroc, en tant que cadeau de fin d’année. Les artisanes ont été payées directement par les entreprises, et ont ainsi pu récolter le fruit de leur labeur, sans intermédiaire. Les nappes se sont vendues à 400 euros, soit en fabriquant une nappe par mois, elles avaient la possibilité de toucher un revenu représentant le double du SMIC. Heureuse initiative! Quand la microfinance se complète d’un suivi, les résultats sont probants