Sophie BénastreIllustré par Sophie Lebot
De La Martinière JeunesseMai 201732 pages14,90 euros
Album Jeunesse dès 6 ansThèmes : Mélancolie, Conte, Princesse
Quatrième de couverture : Elyséa était une contrée lumineuse, où vergers et troupeaux abondaient. Mais un jour le sol se mit à trembler et le royaume sombra dans les entrailles de la terre. Ceux qui avaient survécu creusèrent des tunnels dans ce monde d'en bas, se nourrissant de champignons, s'habituant à l'obscurité et à la tristesse infinie. La reine donna pourtant naissance à une petite princesse prénommée Lucia, bientôt vénérée par son peuple comme la promesse d'une aube nouvelle... Un conte intense, illuminé par une princesse nommée Lucia.
La Princesse de l'aube est aussi somptueux par son texte divinement bien écrit, poétique et mélancolique, sensible et élégant, que par ses illustrations chatoyantes, colorées, aux détails emplis de délicatesse et de finesse. Le grand format impose sagesse et préciosité. En tout cas il révèle assurément les incroyables décors, les textiles, les bijoux, les étoffes de toute beauté. Mélange subtil de poésie, de conte féérique, de philosophie, de générosité et de conte fantastique, La Princesse de l'aube est un bel album qui ravit par son texte enchanteur et ses dessins majestueux. Magique !
Ainsi Sophie Bénastre nous livre un très beau conte sublimé par les superbes illustrations de Sophie Lebot qui a un talent fou et a su s'adapter à la douceur, à la sérénité du texte. Rajoutez un fort accent onirique avec des teintes envoûtantes qui vous plongent réellement dans un conte moderne qui rappelle l'importance de notre monde qui nous nourrit et nous offre tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Il faut en prendre soin, il faut chérir ce qu'on a car une fois perdu, ces moments nous manquent. Plongés au coeur de l'obscurité, dans un monde souterrain, la princesse Lucia et son peuple se meurt de désespoir et de tristesse. Le monde d'en haut manque. Mais le sourire et la luminosité de Lucia pourraient bien être source d'une aube nouvelle, d'un bel espoir...
Il en ressort un dessin extrêmement fin et élégant, mis en lumière de manière somptueuse et éblouissante. On ressent toute l'innocence de Lucia, de sa découverte fascinante et parfois inquiétante du monde. Les couleurs sont incroyables : du vert d'eau, des dégradés de vert joliment mis en avant avec des teintes printanières, pleines de fraicheur et de raffinement (du rose, du jaune, du violet, du bleu) tout d'adord, venant orner les premiers temps de bonheur... puis du blanc, du marron, du gris pour aborder la tristesse des temps difficiles, celles des épreuves, du chargin et de la solitude. Le conte nous transporte de joie et de ravissement dans cette forêt étrange, en distillant une petite pointe de fantastique, d'onirisme apportant ainsi une très belle conclusion à une histoire intemporelle et magique. Un album tout en émotions et en luminosité malgré un côté sombre et nostalgique...